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Tout pour gérer votre activité, vos impôts et obligations professionnelles

Cette section s’adresse aux travailleurs indépendants, entreprises et associations. Elle couvre la création d’entreprise, la déclaration des revenus, les changements de structure, les réclamations fiscales et les procédures de cessation d’activité.

Ce FAQ offre un aperçu général ; pour toute situation particulière, contactez la Direction Générale des Impôts ou un conseiller fiscal qualifié en RDC.

L’enregistrement d’une entreprise en République Démocratique du Congo suit plusieurs étapes administratives visant à légaliser son existence, obtenir une identité fiscale, et assurer la conformité avec les lois commerciales et fiscales. Voici les principales étapes :
  1. Réserver la dénomination de l’entreprise auprès du Guichet Unique de Création d’Entreprise (GUCE) ou du registre local du commerce ;
  2. Rédiger les statuts définissant l’objet, l’organisation, la répartition du capital et l’adresse de l’entreprise ;
  3. Faire authentifier les statuts par un notaire agréé ;
  4. Déposer la demande d’immatriculation au Tribunal de Commerce pour l’inscription au Registre de Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) ;
  5. Obtenir le Numéro d’Identification Nationale (NINEA) et le Numéro d’Identification Fiscale (NIF) auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI) ;
  6. S’enregistrer auprès de la CNSS si vous envisagez d’embaucher du personnel ;
  7. S’enregistrer auprès de l’Inspection du Travail ;
  8. Obtenir une patente (licence professionnelle), et le cas échéant, des autorisations spécifiques ou des permis environnementaux.
Ces démarches peuvent varier selon la forme juridique choisie (entreprise individuelle, SARL, SA, etc.), l’activité exercée et la localisation. Dans la Province du Lualaba, des bureaux locaux du GUCE et de la Division Provinciale des Impôts facilitent le processus.L’appui d’un conseiller juridique ou fiscal est vivement recommandé pour éviter des retards ou des erreurs.
Oui. L’enregistrement des statuts de la société est obligatoire pour toute création d’entreprise en RDC. Les statuts représentent la base juridique de l’entreprise et doivent :
  • Être rédigés et signés par les fondateurs ;
  • Être authentifiés par un notaire ;
  • Être déposés au greffe du Tribunal de Commerce, qui les enregistre au RCCM.
Les statuts doivent indiquer :
  • La dénomination et la forme juridique ;
  • Le siège social ;
  • La durée de vie de l’entreprise ;
  • Le capital social ;
  • L’objet social (activité) ;
  • L’identité des associés et des dirigeants ;
  • Les règles de gouvernance et de répartition des bénéfices.
Sans enregistrement des statuts, l’entreprise n’est pas légalement reconnue et ne peut ni ouvrir de compte bancaire professionnel, ni se faire immatriculer fiscalement.En cas de modification (changement d’associé, d’activité, de forme juridique…), les statuts mis à jour doivent être également enregistrés.
Oui. L’obtention du numéro d’identification à la TVA (N° TVA) en RDC engendre des frais administratifs, mais le numéro lui-même n’est pas payant en tant que tel. Les frais couvrent le traitement du dossier, la vérification de la conformité et l’émission du certificat.Pour obtenir ce numéro, l’entreprise doit :
  • Être déjà immatriculée fiscalement avec un NIF ;
  • Avoir un chiffre d’affaires supérieur au seuil prévu ou opter volontairement pour le régime TVA ;
  • Déposer une demande auprès de la Division Provinciale des Impôts ou de la Direction Générale des Impôts (DGI) ;
  • Fournir les pièces justificatives : RCCM, statuts, NIF, plan de localisation, déclaration d’activité, etc.
Les frais peuvent varier selon la province. Si vous faites appel à un comptable ou à un notaire, des honoraires supplémentaires peuvent s’ajouter.Une fois enregistré, vous serez tenu de facturer, déclarer et reverser la TVA, et de respecter les obligations de déclaration mensuelle ou trimestrielle.
Le statut d’entrepreneur individuel (ou entreprise individuelle) désigne une entreprise créée et dirigée par une seule personne, sans personnalité juridique distincte du propriétaire. C’est la forme la plus simple et la plus rapide pour démarrer une activité commerciale en RDC.Caractéristiques principales :
  • Il n’y a pas de séparation juridique entre la personne et son entreprise ;
  • L’entrepreneur est personnellement responsable des dettes ;
  • L’enregistrement se fait auprès du GUCE et du RCCM ;
  • Le porteur reçoit un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) et peut ouvrir un compte bancaire professionnel.
Ce statut est idéal pour les petits commerçants, artisans ou prestataires de services. Toutefois, en l’absence de responsabilité limitée, il est peu recommandé pour des activités à risques ou nécessitant un capital important.
La SARL est l’une des formes juridiques les plus utilisées en RDC. Elle équivaut à une Société à Responsabilité Limitée (SARL) et convient aux petites et moyennes entreprises.Principaux éléments :
  • Elle dispose d’une personnalité juridique distincte de celle de ses associés ;
  • La responsabilité des associés est limitée à leurs apports ;
  • Elle peut être créée par une ou plusieurs personnes ;
  • Elle nécessite des statuts authentifiés, une adresse légale et un capital social minimum ;
  • Elle doit être immatriculée au RCCM et disposer d’un NIF.
Une SARL peut choisir entre différents régimes fiscaux, doit tenir une comptabilité, et peut être soumise à l’obligation de nommer un commissaire aux comptes selon sa taille.
La SARL est soumise à plusieurs impôts et redevances, à l’échelle nationale et provinciale :
  • Impôt sur les bénéfices et profits (IBP) : généralement au taux de 30 % sur les bénéfices nets ;
  • Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) : taux de 16 % si vous êtes assujetti ;
  • Impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) : prélevé sur les salaires de vos employés ;
  • Patente : taxe annuelle selon votre secteur et chiffre d’affaires ;
  • Taxes sectorielles spécifiques, comme les droits miniers, si applicables.
Dans la Province du Lualaba, des redevances provinciales supplémentaires peuvent s’appliquer selon l’activité. Il est conseillé de consulter un expert fiscal pour comprendre toutes vos obligations.
Oui. En RDC, tout revenu généré par une activité économique est soumis à l’impôt, même s’il provient de locations occasionnelles.Si la location est régulière ou organisée :
  • Vous pourriez être considéré comme travailleur indépendant et devoir obtenir un NIF ;
  • Vous devrez déclarer ces revenus et payer l’IRPP ou l’impôt sur les bénéfices, selon votre statut ;
  • Si votre chiffre d’affaires dépasse un certain seuil, la TVA peut aussi s’appliquer.
Même pour une activité informelle, il est préférable de la déclarer volontairement pour éviter des redressements fiscaux.
Deux régimes d’imposition réels existent en RDC :
CritèreRégime réel simplifiéRégime réel normal
Seuil de chiffre d’affairesFaibleÉlevé ou illimité
ComptabilitéAllégéeComplète en partie double
TVAParfois optionnelleObligatoire
DéclarationsAllégéesComplètes et fréquentes
Le régime simplifié convient aux PME, avec moins de formalités comptables. Le régime normal s’applique aux entreprises plus grandes ou optant volontairement pour un cadre fiscal plus structuré.Dans le Lualaba, l’administration fiscale détermine votre régime sur la base de votre activité et de votre chiffre d’affaires estimé.
Ce n’est pas toujours obligatoire, mais fortement recommandé. Notamment :
  • Les entrepreneurs individuels peuvent gérer eux-mêmes une comptabilité simple ;
  • Les SARL et SA, soumises au régime normal, doivent respecter les normes comptables OHADA, ce qui nécessite souvent un expert-comptable ;
  • En cas d’audit, de marchés publics ou d’investissements, les comptes doivent être certifiés.
L’expert-comptable vous aide à :
  • Tenir une comptabilité conforme ;
  • Éviter les sanctions ;
  • Préparer les déclarations fiscales ;
  • Mieux piloter votre activité.
La nomination d’un commissaire aux comptes (CAC) est obligatoire dans les cas suivants :
  • Si vous êtes une Société Anonyme (SA) ;
  • Si vous êtes une SARL dépassant certains seuils de chiffre d’affaires, d’effectif ou de capital (définis par la loi) ;
  • Si vous êtes dans un secteur réglementé, bénéficiez de financements publics ou internationaux, ou participez à des marchés publics.
Le CAC a pour mission de :
  • Vérifier la régularité des comptes ;
  • Contrôler la conformité juridique et comptable ;
  • Signaler toute irrégularité aux associés ou aux autorités.
Sa nomination renforce la crédibilité de l’entreprise, notamment auprès des banques, investisseurs ou partenaires.
Oui, dans certains cas. En République Démocratique du Congo, les paiements effectués par des entreprises ou des organismes publics à des micro-entrepreneurs peuvent être soumis à un prélèvement à la source. Cela signifie qu’un pourcentage de votre revenu est retenu directement par le client et versé au fisc en votre nom.Par exemple :
  • Si vous fournissez un service à une entreprise ou une administration, elle peut retenir entre 5 % et 10 % du montant de votre facture à titre d’impôt ;
  • Cela s’applique que vous soyez ou non inscrit au régime simplifié.
En tant que micro-entrepreneur, il est important de :
  • Savoir si votre client est légalement tenu d’effectuer cette retenue ;
  • Demander un certificat de retenue à la source pour justifier le paiement effectué ;
  • Déclarer ce montant dans vos obligations fiscales annuelles.
Si vous optez pour le versement libératoire de l’impôt, la retenue peut être réduite ou incluse dans le montant global que vous devez.
Oui. Bien que la majorité des micro-entrepreneurs soient en dessous du seuil de chiffre d’affaires imposable à la TVA, il est possible :
  • D’être assujetti automatiquement à la TVA si vous dépassez ce seuil ;
  • D’opter volontairement pour la TVA afin de récupérer la TVA sur vos achats ou pour améliorer votre crédibilité commerciale.
Si vous êtes soumis à la TVA, vous devrez :
  • Facturer la TVA à 16 % sur vos biens ou services taxables ;
  • Déposer des déclarations mensuelles ou trimestrielles ;
  • Tenir une comptabilité adaptée ;
  • Reverser la TVA à la Division Provinciale des Impôts.
La gestion de la TVA peut s’avérer complexe pour les petits opérateurs. À moins d’avoir des clients assujettis ou un volume d’achat important, il est souvent préférable de rester non assujetti à la TVA tant que votre activité reste modeste.
En RDC, le versement libératoire vous permet de simplifier votre fiscalité en payant un pourcentage fixe de votre chiffre d’affaires, sans tenir de comptabilité complète.Vous pouvez choisir ce régime si :
  • Vous êtes inscrit comme micro-entrepreneur ou opérateur informel reconnu ;
  • Votre chiffre d’affaires est inférieur au seuil autorisé ;
  • Vous soumettez une demande formelle auprès de l’administration fiscale (DGI ou division provinciale) ;
  • Vous acceptez de renoncer à toute déduction de charges et de payer le montant calculé forfaitairement.
Ce régime est particulièrement adapté aux commerçants, artisans ou vendeurs informels qui recherchent la simplicité administrative. Toutefois, il peut être désavantageux pour ceux ayant des charges élevées.

Votre mode de déclaration et de paiement de l’impôt dépend du régime choisi :

  1. Avec versement libératoire :

    • Vous payez un pourcentage fixe de votre chiffre d’affaires brut ;

    • Vous n’avez pas à fournir de comptabilité détaillée ;

    • Vous effectuez vos paiements mensuellement, trimestriellement ou annuellement selon votre option ;

    • Aucune charge ne peut être déduite.

  2. Sans versement libératoire :

    • Vous devez déclarer vos revenus réels et vos dépenses professionnelles ;

    • Vous êtes soumis au régime normal d’imposition sur les bénéfices ;

    • Vous devez tenir une comptabilité et déposer des déclarations périodiques.

Le choix dépend de votre situation : les prestataires de services avec peu de charges trouvent souvent le régime libératoire avantageux, alors que les commerçants avec des achats importants préfèrent le régime réel.

Pas toujours. Bien que le versement libératoire facilite la gestion de vos obligations fiscales, il n’est pas automatiquement le plus avantageux pour tous.Voici quelques éléments à considérer :
  • Si votre marge bénéficiaire est élevée, le montant forfaitaire peut être inférieur à l’impôt normal ;
  • Si vous avez beaucoup de charges, le régime normal vous permettrait de les déduire et de réduire votre impôt ;
  • Si vous envisagez de développer votre activité, le régime réel peut mieux refléter vos performances auprès des partenaires financiers.
L’aide d’un comptable ou d’un conseiller fiscal peut être utile pour faire une simulation et faire le choix le plus judicieux.
Oui, si vous êtes au régime réel d’imposition. Vous pouvez alors déduire :
  • Vos achats de marchandises ou matières premières ;
  • Vos frais de transport et logistique ;
  • Le loyer de votre local, les factures de téléphone et d’électricité ;
  • Les salaires versés à des assistants ou ouvriers.
Mais si vous avez opté pour le versement libératoire, aucune déduction n’est autorisée. L’impôt est calculé sur votre chiffre d’affaires brut, quel que soit le niveau de vos dépenses.Il est donc essentiel d’analyser vos charges avant de choisir le régime fiscal le plus adapté.
Oui. En tant que micro-entrepreneur, vous êtes tenu de :
  • Payer chaque année une patente (licence commerciale) pour exercer légalement dans votre commune ou ville ;
  • Vous enregistrer auprès de la division fiscale locale, même si vous êtes sous régime simplifié ;
  • Dans certaines zones, créer un espace professionnel sécurisé, en ligne ou en version papier, pour suivre vos obligations fiscales et vos paiements.
Dans le futur, des plateformes numériques pourraient être mises en place pour simplifier l’enregistrement et le suivi des micro-entrepreneurs, notamment dans les villes comme Kolwezi ou Likasi.
En général, non, si votre chiffre d’affaires est inférieur au seuil de la TVA, vous n’avez pas à vous immatriculer ni à déclarer la TVA. Vous :
  • Ne facturez pas la TVA à vos clients ;
  • Ne récupérez pas la TVA sur vos achats ;
  • Devez mentionner votre statut non assujetti sur vos factures.
En revanche, si vous dépassez le seuil ou optez volontairement pour la TVA :
  • Vous devrez facturer et reverser la TVA ;
  • Tenir une comptabilité adaptée ;
  • Déposer vos déclarations mensuelles.
La Division Provinciale des Impôts peut vous renseigner sur vos obligations en fonction de votre chiffre d’affaires et de votre secteur d’activité.

En République Démocratique du Congo, les systèmes de téléprocédures comme l’EFI (Interface de Déclaration Électronique) ou l’EDI (Échange de Données Informatisé) ne sont pas encore généralisés à tous les contribuables. Toutefois, des efforts de modernisation sont en cours, en particulier dans des villes comme Kolwezi et Lubumbashi.

Actuellement :

  • La plupart des micro-entrepreneurs et petites entreprises effectuent encore leurs déclarations sur papier, directement auprès de la Division Provinciale des Impôts ;

  • Les entreprises plus importantes ou opérant dans des secteurs réglementés (mines, banques, etc.) peuvent être tenues d’utiliser des procédures électroniques ou de transmission par courriel sécurisé.

Il est recommandé de vérifier auprès de votre centre fiscal local si des services numériques sont disponibles ou obligatoires pour votre activité.

Si votre chiffre d’affaires annuel reste inférieur au seuil d’assujettissement à la TVA, vous n’avez aucune obligation de vous inscrire à la TVA ni d’en faire la déclaration. Vous devez cependant :

  • Mentionner sur vos factures ou reçus que vous n’êtes pas assujetti à la TVA ;

  • Ne pas facturer de TVA à vos clients ;

  • Ne pas récupérer la TVA sur vos achats.

En revanche, si :

  • Vous dépassez le seuil annuel fixé ;

  • Vous optez volontairement pour la TVA (par stratégie commerciale ou fiscale),

Alors vous devrez :

  • Facturer 16 % de TVA sur vos prestations ou ventes ;

  • Déposer des déclarations mensuelles ou trimestrielles ;

  • Tenir une comptabilité adaptée à la gestion de la TVA.

Dans le cadre du régime simplifié d’imposition à la TVA, les acomptes sont généralement exigés chaque trimestre. Votre premier acompte doit être versé :

  • À la fin du trimestre au cours duquel vous avez démarré votre activité taxable ou obtenu votre enregistrement à la TVA ;

  • Accompagné d’une déclaration simplifiée, basée sur le chiffre d’affaires réalisé.

Par exemple, si vous débutez votre activité en février, votre premier acompte sera dû au plus tard le 31 mars. Des variations peuvent exister selon les pratiques de votre Division Provinciale des Impôts.

Le formulaire CA12 permet d’effectuer une régularisation annuelle de votre situation TVA. Il doit être transmis :

  • Au plus tard 3 mois après la clôture de votre premier exercice comptable ;

  • Accompagné des pièces justificatives : chiffre d’affaires annuel, acomptes déjà versés, etc. ;

  • À la Division Provinciale des Impôts de votre juridiction.

Si votre exercice se termine le 31 décembre, le CA12 doit être déposé avant le 31 mars de l’année suivante. Il permet de calculer les éventuels ajustements (TVA trop ou insuffisamment versée).

Oui. Même si vous êtes micro-entrepreneur, vous devez déclarer vos revenus et bénéfices à la fin de chaque exercice fiscal.

Deux cas se présentent :

  • Si vous êtes soumis au régime forfaitaire (versement libératoire), vous déclarez uniquement votre chiffre d’affaires brut ;

  • Si vous êtes sous le régime réel, vous devez transmettre une déclaration complète, incluant :

    • Les revenus encaissés ;

    • Les charges professionnelles ;

    • Le bénéfice ou le déficit.

Cette déclaration permet à l’administration de calculer votre impôt sur le revenu ou sur les bénéfices commerciaux. En cas de non-dépôt, vous risquez des pénalités ou une suspension de votre Numéro d’Identification Fiscale (NIF).

Les entreprises soumises au régime réel doivent déposer leur déclaration de résultats :

  • Dans un délai de 3 à 6 mois après la clôture de leur exercice ;

  • Sur les formulaires normalisés de la DGI ou des services fiscaux provinciaux ;

  • Avec les documents comptables justificatifs : bilan, compte de résultat, livres comptables.

Généralement, la date limite est fixée au 31 mars si l’exercice se termine le 31 décembre. Une demande de prolongation peut être acceptée en cas de motif valable.

Oui. Si votre entreprise est une société soumise à l’Impôt sur les Sociétés (IS), vous êtes tenu de déclarer le résultat de votre premier exercice, même s’il est partiel (par exemple de juillet à décembre).

Cette obligation permet :

  • De calculer l’impôt dû sur la période écoulée ;

  • De fixer une base claire pour votre exercice suivant.

Même en l’absence de chiffre d’affaires, vous devez déposer une déclaration “nulle”, sous peine de sanctions.

Oui, si vous exercez en tant que :

  • Entrepreneur individuel ;

  • Gérant d’une entreprise non constituée en société.

Dans ce cas, le résultat (bénéfice ou déficit) de votre entreprise est considéré comme un revenu personnel à déclarer sur votre déclaration annuelle des revenus.

En revanche, si vous êtes associé d’une SARL ou SA, vous ne déclarez personnellement que :

  • Les dividendes perçus ;

  • Les salaires ou honoraires versés ;

  • Les plus-values éventuelles.

La date de début d’activité officielle est la plus ancienne des suivantes :

  • La date indiquée sur votre certificat d’enregistrement fiscal (NIF) ;

  • La date à laquelle vous avez émis votre première facture ou effectué votre première vente ;

  • La date figurant sur votre RCCM (Registre du Commerce).

Cette date détermine :

  • Le début de vos obligations fiscales ;

  • Votre éligibilité aux exonérations temporaires ;

  • La période couverte par votre premier exercice comptable.

Veillez à être cohérent sur tous les documents afin d’éviter des rectifications ou des contrôles.

En RDC, la CFE (Contribution Foncière des Entreprises) correspond à la patente ou taxe professionnelle exigée par les autorités municipales ou provinciales.

Son paiement durant la première année dépend :

  • Des règlements provinciaux, notamment dans le Lualaba, où une exonération partielle ou totale peut être accordée la première année ;

  • De la nature de votre activité (ex. artisanat, commerce, services) ;

  • Du lieu d’exploitation.

Il est recommandé de vous renseigner auprès de la Division Provinciale des Impôts ou de la mairie compétente pour connaître les conditions d’exonération.

La déclaration de création (n°1447-C) doit être déposée :

  • Dans les 15 à 30 jours suivant le début officiel de votre activité ;

  • Auprès du centre des impôts local ou de la commune.

Même si vous demandez une exonération, cette déclaration est obligatoire. En cas d’omission, vous risquez une taxation d’office, souvent plus élevée que le montant réel dû.

Oui. Si vous utilisez même partiellement votre domicile comme lieu d’exercice (bureau, entrepôt, atelier), vous devez :

  • Le signaler sur la déclaration ;

  • Déclarer la superficie utilisée à des fins professionnelles.

Même sans signalisation extérieure ou passage de clientèle, l’usage professionnel d’un logement doit être déclaré. Des exonérations partielles peuvent être accordées si l’utilisation est marginale.

Pour rencontrer un agent des impôts, vous pouvez :

  • Vous rendre directement à la Division Provinciale des Impôts de votre localité ;

  • Téléphoner pendant les heures d’ouverture ;

  • Dans certaines provinces, prendre rendez-vous via WhatsApp ou par l’intermédiaire de partenaires agréés (chambre de commerce, guichet unique…).

Munissez-vous de vos documents (RCCM, NIF, pièces d’identité, formulaires à remplir). Dans certains cas, une prise de rendez-vous préalable est obligatoire pour éviter l’attente.

En République Démocratique du Congo, certaines zones géographiques — notamment les zones à développer ou les zones économiques stratégiques — peuvent offrir des allègements fiscaux ou incitatifs financiers afin d’encourager l’investissement et la création d’entreprises. Ces zones peuvent être définies par :

  • Les autorités provinciales, comme le gouvernement du Lualaba ;

  • Les programmes nationaux de développement, notamment les Zones Économiques Spéciales (ZES), les parcs industriels ou les corridors miniers ;

  • Certaines initiatives municipales dans des quartiers en reconversion ou des communes frontalières.

Pour vérifier si l’adresse de votre future entreprise ouvre droit à une aide géographique, vous devez :

  • Vous rendre à la Division Provinciale des Impôts ou au bureau du développement économique de votre municipalité ;

  • Demander si votre parcelle ou quartier se trouve dans une zone prioritaire ou éligible à des mesures fiscales spéciales ;

  • Consulter les arrêtés provinciaux récents ou les circulaires ministérielles qui dressent la liste des zones couvertes ;

  • Solliciter l’appui de la Chambre de Commerce ou du Guichet Unique pour entreprises.

En cas d’éligibilité, vous pourrez bénéficier de :

  • Exonérations temporaires de certains impôts (ex. : impôt sur le bénéfice, taxe professionnelle) ;

  • Réductions sur les droits d’enregistrement ou les taxes foncières ;

  • Aides logistiques et administratives, telles que la simplification des démarches ou un accompagnement personnalisé.

Ces avantages sont généralement limités dans le temps (souvent 1 à 3 ans) et soumis à des engagements : création d’emplois locaux, réinvestissement, respect de l’environnement, etc.

Pour bénéficier d’un allègement fiscal ou d’une exonération, une entreprise nouvellement créée doit accomplir des démarches administratives précises. Celles-ci varient selon les provinces et les secteurs, mais les étapes générales sont les suivantes :

  1. Enregistrer votre entreprise auprès du Guichet Unique et obtenir un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) ;

  2. Déposer une demande formelle d’exonération auprès de la Division Provinciale des Impôts, de la Direction des PME, du Ministère de l’Industrie ou de tout autre organe compétent ;

  3. Fournir les documents suivants :

    • Un business plan clair et réaliste ;

    • Une attestation de localisation ou bail commercial ;

    • Des preuves de votre éligibilité (zone géographique, secteur d’activité prioritaire, projet structurant) ;

    • Une déclaration d’engagement à respecter les conditions fixées : création d’emploiscontribution localebonne gestion environnementale, etc.

Si votre dossier est jugé recevable, vous recevrez une autorisation formelle (arrêté ministériel ou provincial) précisant :

  • Le type d’exonération accordée ;

  • La durée de l’exonération ;

  • Les engagements à respecter.

Les avantages fiscaux peuvent inclure :

  • Une exonération totale ou partielle de l’impôt sur les sociétés ou le revenu durant les premières années ;

  • Une exonération des droits de douane sur les équipements ou matières premières ;

  • Une réduction de la patente (CFE) ou d’autres taxes locales.

Il est essentiel de noter que ces avantages ne sont pas automatiques : ils doivent être demandés par écrit et sont soumis à un suivi régulier. En cas de non-respect des engagements, l’exonération peut être annulée avec effet rétroactif.

Dans certaines zones incitatives, comme les Zones Économiques Spéciales (ZES) ou les zones de développement entrepreneurial, les activités non sédentaires (ex. : vendeurs ambulants, prestataires mobiles) peuvent bénéficier d’un régime fiscal allégé voire d’une exonération temporaire.

Cependant, une exonération totale est rare et dépend de plusieurs conditions. Pour y prétendre, vous devez généralement :

  • Vous faire enregistrer comme opérateur mobile ou commerçant itinérant auprès de votre commune ou de l’administration fiscale locale ;

  • Exercer principalement dans la zone désignée ;

  • Tenir une traçabilité minimale de votre chiffre d’affaires, même sans comptabilité formelle ;

  • Vous engager à formaliser votre activité à moyen terme.

Dans certaines zones urbaines en développement ou dans des zones frontalières stratégiques, vous pouvez être exonéré de :

  • Taxes journalières ou mensuelles de marché ;

  • Impôts forfaitaires sur le revenu, pendant une période de lancement ;

  • Certaines licences ou autorisations d’exploitation.

Toutefois, l’exonération totale et permanente de tous les impôts reste exceptionnelle, et la plupart des opérateurs sont appelés à contribuer fiscalement une fois leur activité stabilisée. Par ailleurs, l’exonération ne dispense pas du respect des normes d’hygiène, de sécurité et de tranquillité publique.

En cas de doute, adressez-vous à la Division Provinciale des Impôts ou à la mairie du lieu d’activité pour vérifier votre éligibilité.

Oui, dans la plupart des cas, vous devez créer un compte professionnel distinct pour chaque nouvelle entreprise ou organisation que vous gérez. Chaque entité juridique (société, coopérative, association ou municipalité) doit disposer de sa propre identité numérique sécurisée, liée à son numéro d’identification fiscale (NIF) et à son immatriculation au RCCM.

Cette séparation garantit :

  • Une déclaration fiscale correcte pour chaque entreprise ;

  • Un suivi indépendant des obligations (ex. TVA, paie, impôt sur le revenu) ;

  • Une identification précise par l’administration fiscale et les plateformes gouvernementales.

Même si vous êtes la même personne qui gère plusieurs entités, le système considère chaque entreprise comme un contribuable distinct. Cela réduit également le risque de confusion ou d’erreur administrative lors du dépôt des déclarations fiscales, de la demande d’exonérations ou de l’obtention d’autorisations.

Certaines plateformes permettent d’enregistrer plusieurs comptes d’entreprise sous la même adresse e-mail, notamment si vous utilisez un tableau de bord centralisé (par ex. en tant qu’expert-comptable ou prestataire de services aux entreprises). Cependant, il est généralement recommandé d’utiliser une adresse e-mail dédiée pour chaque entreprise, en particulier pour :

  • Les plateformes de l’administration fiscale ;

  • Les portails d’inscription à la sécurité sociale ou au travail ;

  • Les systèmes de paiement en ligne ;

  • La correspondance officielle des ministères ou des autorités provinciales.

L’utilisation d’adresses e-mail distinctes vous aide à organiser vos notifications et réduit le risque de manquer des échéances importantes, telles que le dépôt des déclarations fiscales ou les contrôles de conformité. Si vous gérez plusieurs entreprises, envisagez d’utiliser des alias d’adresses e-mail étiquetés (par ex. monentreprise1@domaine.cdmonentreprise2@domaine.cd) pour plus de clarté.

Pour mettre à jour votre adresse e-mail liée à un compte professionnel sécurisé, vous devez généralement :

  1. Vous connecter au compte existant avec vos identifiants actuels ;

  2. Accéder à la section « Profil » ou « Paramètres du compte » ;

  3. Saisir et vérifier la nouvelle adresse e-mail ;

  4. Confirmer le changement via un code de validation envoyé au nouvel e-mail.

Si votre compte est lié à un service gouvernemental (comme la Direction Générale des Impôts ou le Guichet Unique), il se peut que vous deviez :

  • Soumettre une demande écrite ;

  • Fournir une copie de vos documents d’immatriculation de l’entreprise et de votre carte d’identité nationale ;

  • Valider le changement en personne auprès du bureau des impôts local ou du centre d’enregistrement des entreprises.

Veillez toujours à ce que votre nouvelle adresse e-mail soit sécurisée, accessible et consultée régulièrement, car la plupart des correspondances concernant les impôts, les contrôles et les déclarations y seront envoyées.

Non, vous pouvez déléguer l’accès ou attribuer des rôles dans la plupart des plateformes professionnelles sécurisées. Bien que vous soyez le créateur initial et l’administrateur du compte, de nombreux systèmes vous permettent de :

  • Ajouter plusieurs utilisateurs, tels que les comptables, responsables RH ou représentants légaux ;

  • Attribuer différents niveaux d’accès, selon leurs responsabilités (ex. lecture seule, dépôt, autorisation de paiement) ;

  • Suivre les journaux d’activité pour savoir qui a soumis quelles déclarations.

Si votre entreprise fonctionne avec plusieurs départements, cette fonctionnalité est essentielle pour maintenir l’efficacité et le contrôle interne. Soyez toutefois vigilant : n’autorisez que des personnes de confiance, et revoyez régulièrement les droits d’accès afin d’assurer la sécurité des données.

Une fois votre enregistrement de compte professionnel terminé, il peut y avoir un court délai avant que tous les services soient disponibles. En général :

  • Un accès de base (tableau de bord, téléchargement de documents, formulaires fiscaux) est accordé dans les 24 à 72 heures ;

  • Certaines fonctionnalités (ex. paiement des impôts, demande de licences) peuvent nécessiter une validation manuelle par l’autorité compétente ;

  • Vous pouvez recevoir un e-mail de confirmation avec les instructions finales d’activation.

Si vous constatez un retard supérieur à cinq jours ouvrables, contactez votre bureau local (par ex. la Division Provinciale des Impôts du Lualaba) pour vérifier si votre enregistrement a bien été pris en compte. Préparez votre NIF, certificat RCCM et référence de compte.

Non. Si vous êtes un contribuable individuel (par ex. salarié, bailleur, retraité), vous n’êtes pas tenu de créer un compte professionnel. Les comptes professionnels sont destinés à :

  • Aux entreprises et sociétés enregistrées ;

  • Aux professionnels indépendants (avocats, ingénieurs, médecins, etc.) ;

  • Aux organisations à but non lucratif ;

  • Aux institutions publiques ou organismes administratifs.

Cependant, si vous débutez ultérieurement une activité économique (par ex. ouvrir un commerce, lancer un cabinet de conseil, louer un bien immobilier comme entreprise), vous devrez vous immatriculer comme contribuable et créer un compte professionnel afin de respecter vos obligations.

Oui, même si vous utilisez le système EDI par l’intermédiaire d’un prestataire certifié (par ex. logiciel de comptabilité ou agent fiscal), vous êtes toujours encouragé, et dans certains cas obligé, à créer un compte professionnel. Ce compte sert de :

  • Portail sécurisé pour consulter les dépôts antérieurs et les historiques de paiements ;

  • Moyen de recevoir les avis officiels ou ajustements fiscaux ;

  • Solution de secours si votre prestataire EDI rencontre des problèmes ou change de système.

De plus, certaines fonctions (ex. demande de plans de paiement, dépôt de requêtes d’exonération ou correction de déclarations) peuvent n’être disponibles que via la plateforme officielle liée à votre compte professionnel.

Guide d’inscription au portail DRC

Guide étape par étape : s’inscrire au portail DRC

  1. Rassembler les pièces nécessaires

    • Certificat d’immatriculation RCCM

    • Numéro d’Identification Fiscale (NIF)

    • Pièce d’identité du représentant légal

    • Email officiel et numéro de téléphone mobile

  2. Accéder au portail en ligne
    Rendez-vous sur le Guichet Unique (e‑GUCE) ou le portail de la DGI selon vos besoins.

  3. Choisir le type d’utilisateur
    Indiquez si ce compte est pour une personne physique, une personne morale, ou une collectivité publique.

  4. Compléter les informations

    • Numéro RCCM

    • NIF

    • Email et téléphone

    • Adresse de l’entreprise (province, ville, rue)

  5. Vérifier email et téléphone
    Renseignez les codes envoyés pour valider votre adresse mail et téléphone.

  6. Définir les éléments de sécurité
    Créez un mot de passe robuste et activez l’authentification par SMS ou application.

  7. Associer le compte à votre entreprise
    Confirmez que votre espace est lié à votre NIF/RCCM dans les bases officielles.

  8. Attendre l’activation
    L’accès de base est activé sous 48–72 heures. Certaines fonctionnalités peuvent nécessiter une validation manuelle.

  9. Se connecter et exploiter le portail
    Déclarez, payez, demandez des documents, suivez vos obligations fiscales ou sociales.

  10. Gérer les utilisateurs
    Ajoutez un comptable ou un collaborateur et attribuez des rôles sécurisés selon leurs fonctions.

Prendre rendez-vous

Remplissez le formulaire ci-dessous et nous vous contacterons sous peu.

Informations sur le contribuable
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