Votre statut fiscal en RDC dépend principalement de votre résidence fiscale. Vous êtes considéré comme résident si :
Vous avez votre domicile principal en RDC.
Vous séjournez en RDC plus de 183 jours au cours de l’année civile.
Vos principaux intérêts économiques (emploi, entreprise, investissements) se situent en RDC.
En tant que résident, vous êtes imposable sur l’ensemble de vos revenus mondiaux. En tant que non-résident, vous êtes imposable uniquement sur vos revenus de source congolaise.
Les nationaux rentrant au pays peuvent bénéficier de certaines exonérations douanières à l’importation pour leurs biens personnels, véhicules ou effets ménagers, à condition que :
Les biens aient été utilisés depuis au moins six mois à l’étranger.
Ils soient déclarés et dédouanés à l’arrivée.
Le retour est formellement enregistré auprès des autorités locales.
Cependant, en matière d’impôt sur le revenu, il n’existe pas d’exonération automatique pour les nationaux de retour. Vous serez imposé comme résident sur les revenus perçus après votre retour.
Comme ressortissant étranger employé ou exerçant une activité en RDC, vous serez généralement soumis à :
L’impôt professionnel sur les rémunérations (IPR) sur vos salaires ou honoraires.
Les cotisations sociales (si affilié).
D’éventuelles taxes municipales ou provinciales selon votre lieu de résidence ou d’activité.
Pour les salariés, l’employeur prélève généralement l’impôt à la source. Si vous êtes indépendant ou consultant, vous devrez déposer vos propres déclarations et effectuer des paiements périodiques.
Oui, pour les résidents, les revenus mondiaux sont imposables. Cependant, la RDC n’applique pas d’impôt sur la fortune, et les avoirs détenus à l’étranger ne sont pas taxés en tant que tels, sauf si les revenus qu’ils génèrent (intérêts, dividendes) doivent être déclarés.
À ce jour, il n’existe pas d’obligation automatique de déclaration d’avoirs étrangers, mais l’administration fiscale peut demander des informations dans certains cas
Actuellement, la RDC dispose de peu de conventions de non-double imposition, principalement avec certains pays africains. Cela signifie que :
Certains revenus peuvent être imposés à la fois en RDC et à l’étranger.
Il est recommandé de vérifier si votre pays d’origine a signé une convention avec la RDC pour bénéficier d’éventuels crédits ou exonérations.
En l’absence de convention, la législation congolaise prévoit parfois des crédits d’impôt étrangers pour éviter une double imposition.
Il est conseillé de consulter un fiscaliste pour les situations complexes.
Vous enregistrer auprès de l’administration fiscale locale ou provinciale.
Obtenir un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) si vous n’en avez pas.
Déclarer vos revenus à partir de la date d’arrivée ou de retour.
Si vous exercez une activité professionnelle ou commerciale, enregistrer votre activité et vous conformer aux règles de TVA ou d’autres impôts indirects.
Les retards d’enregistrement ou les revenus non déclarés peuvent entraîner des pénalités.
Oui. Le Lualaba, en tant que zone minière, connaît :
Des taxes ou redevances locales supplémentaires, surtout si vous travaillez dans ou autour des zones minières.
Des taxes municipales sur les activités professionnelles, les biens ou les commerces (par exemple à Kolwezi).
Des contributions environnementales ou communautaires, en particulier pour les professionnels liés au secteur extractif.
Même pour les particuliers, il est utile de vérifier auprès des bureaux municipaux les éventuelles obligations régionales.
Passeport et titres de séjour.
Contrats de travail ou licences d’activité.
Relevés de revenus et d’avoirs à l’étranger (le cas échéant).
Déclarations douanières pour les effets personnels.
Déclarations fiscales antérieures, si vous continuez à percevoir des revenus de l’étranger.
Préparer ces documents en amont facilite les démarches douanières et l’enregistrement fiscal.
Avant de quitter définitivement la RDC, il est important de :
Informer l’administration fiscale locale ou provinciale de votre départ.
Régler tous les impôts en cours (impôt sur le revenu, taxes municipales, autres redevances).
Déposer une déclaration fiscale finale couvrant la période du 1er janvier jusqu’à la date de départ.
Déclarer officiellement votre changement de résidence en indiquant votre nouveau pays de résidence.
Ne pas effectuer ces démarches peut entraîner des pénalités ou des complications si vous détenez des biens, des intérêts commerciaux ou des revenus futurs en RDC.
Vous cessez d’être résident fiscal en RDC lorsque :
Vous n’avez plus de résidence principale ou d’habitation habituelle en RDC.
Vous ne passez plus de 183 jours par an en RDC.
Votre centre d’intérêts économiques est transféré à l’étranger.
Une fois non-résident, vous ne serez imposé que sur les revenus de source congolaise (par exemple : loyers, dividendes de sociétés congolaises, revenus d’activité en RDC).
Oui, dans de nombreux cas, il est attendu que les personnes quittant la RDC obtiennent un certificat de quitus fiscal attestant qu’aucune dette fiscale n’est en suspens. Ce document peut être nécessaire pour :
Clôturer des comptes bancaires locaux.
Exporter des fonds ou des biens à l’étranger.
Mettre fin à des contrats de travail locaux.
Régler les formalités douanières.
Pour l’obtenir, vous devez en faire la demande auprès de l’administration fiscale locale, déposer votre déclaration finale et fournir les justificatifs de paiement.
En tant que non-résident, vous resterez imposé sur :
Les revenus locatifs provenant de biens situés en RDC.
Les dividendes ou intérêts de source congolaise.
Les revenus d’entreprise si vous continuez à exploiter une activité en RDC.
Les plus-values de cession d’actifs congolais.
Ces revenus sont généralement soumis à une retenue à la source, et dans certains cas, vous devrez désigner un représentant fiscal local.
Mettre à jour votre statut fiscal auprès des autorités locales compétentes.
Vous assurer que les revenus générés (par ex. loyers) continuent d’être déclarés et imposés correctement.
Envisager de confier la gestion fiscale à un comptable ou conseiller fiscal local.
Si vous vendez vos biens, connaître les règles de taxation des plus-values applicables aux non-résidents.
Actuellement, la RDC n’impose pas de véritable impôt de sortie pour les particuliers quittant le pays. Toutefois, vous devez régler :
Tous les impôts dus jusqu’à la date de départ.
Les droits de douane ou frais d’exportation pour les biens personnels, véhicules, objets de valeur.
Les frais liés au transfert de fonds à l’étranger, pour lesquels il peut être nécessaire de justifier la provenance des sommes.
Oui. Il faut notifier :
Votre employeur et la sécurité sociale (si applicable).
Les banques et établissements financiers, notamment pour la clôture ou le transfert de comptes.
Les compagnies de services (électricité, eau, internet) et les propriétaires ou bailleurs.
Les ordres professionnels ou associations auxquels vous êtes affilié.
Ces notifications évitent les litiges administratifs et permettent de clore correctement les contrats.
Informer l’immigration locale et vérifier les éventuelles démarches de clôture du permis de séjour.
Demander le quitus fiscal.
Coordonner avec votre employeur pour le solde de tout compte et les impôts sur la paie finale.
Déclarer l’exportation de vos effets personnels, notamment si vous aviez bénéficié d’exonérations douanières à l’arrivée.
Oui, notamment pour les personnes liées au secteur minier ou vivant à Kolwezi :
Vérifier que toutes les contributions communautaires ou environnementales liées à votre activité sont à jour.
Si vous possédez des terrains ou concessions, coordonner avec les autorités provinciales pour leur transfert ou leur gestion future.
Régler les taxes municipales (par ex. sur les locaux professionnels, les enseignes, les commerces) avant de partir.
Il est fortement recommandé, notamment si :
Vous avez des revenus, biens ou activités significatifs en RDC.
Vous êtes membre d’un groupe international ou exposé à des règles fiscales transfrontalières.
Vous souhaitez planifier votre changement de résidence fiscale et éviter des litiges ultérieurs.
Un conseiller fiscal peut vous aider à préparer vos déclarations finales, organiser la transition vers le statut de non-résident et gérer vos obligations post-départ.
Cela dépend de la nature de vos revenus d’origine RDC :
Salariés sous contrat : l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) est prélevé à la source par votre employeur via la retenue à la source. Vous n’avez généralement pas d’autre obligation déclarative.
Rémunérations sans contrat de travail : vous devez déposer une déclaration récapitulative annuelle unique avant le 30 mars de l’année suivant le paiement de la rémunération.
Travailleurs indépendants ou consultants non-résidents : il faut vous immatriculer auprès de la Direction Générale des Impôts, obtenir un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) et déposer la déclaration annuelle unique avant le 30 mars, accompagnée du paiement de l’impôt dû.
La RDC applique un système territorial : seuls les revenus d’origine RDC sont imposables. Sont concernés :
Les salaires et rémunérations pour un travail effectué sur le territoire national ;
Les bénéfices d’une activité professionnelle ou commerciale exercée en RDC ;
Les loyers perçus sur des biens immobiliers situés en RDC ;
Les plus-values réalisées lors de la cession d’actifs situés en RDC.
Certaines catégories de revenus versés à des non-résidents subissent une retenue à la source :
Dividendes : 10 % ou 20 %
Intérêts : 0 % ou 20 %
Redevances (royalties) : 20 %
Honoraires de prestation de services : 14 %
Oui. Les employés étrangers en mission temporaire peuvent relever de l’« Impôt Exceptionnel sur la Rémunération des Expatriés » (IERE) :
Taux standard : 25 % du montant brut de la rémunération ;
Secteur minier (premières 10 années) : 12,5 %.
La RDC a conclu quelques conventions de non-double imposition :
Elles peuvent exonérer ou réduire le taux de retenue à la source sur certains revenus (dividendes, intérêts, redevances).
Pour bénéficier de ces taux réduits, vous devez fournir un certificat de résidence fiscale établi par votre pays d’origine et respecter les formalités prévues.
La franchise n’est pas automatique : il faut déposer la documentation requise auprès de la DGI.
Pour rester en règle :
Immatriculation et NIF : obtenez votre Numéro d’Identification Fiscale auprès de la Direction Génale des Impôts.
Salariés : vérifiez que votre employeur effectue bien la retenue à la source et le reversement avant le 15 du mois suivant chaque versement de salaire.
Déclarations annuelles : déposez la déclaration récapitulative unique avant le 30 mars de l’année suivant les paiements.
Conservation des pièces : conservez tous les justificatifs de vos revenus d’origine RDC et des impôts prélevés.
Conseil professionnel : faites appel à un expert-comptable ou à un conseiller fiscal local pour suivre les évolutions réglementaires, éviter les pénalités pour retard et préparer un éventuel contrôle fiscal.
La RDC impose les revenus provenant d’activités exercées sur son territoire, notamment :
Dividendes distribués par des sociétés congolaises
Intérêts versés par des emprunteurs congolais
Redevances (« royalties ») liées à la propriété intellectuelle ou industrielle
Certains gains en capital réalisés sur des actifs situés en RDC (actions, biens immobiliers)
Les plus-values tirées de la cession d’actions ou d’immeubles peuvent être considérées comme un revenu ordinaire ou soumises à une retenue à la source, selon la nature de la transaction et le statut fiscal de l’investisseur.
Les dividendes perçus par des résidents et non-résidents subissent une retenue à la source de 20 % sur le montant brut versé. Toutefois, dans le secteur minier, les exploitants bénéficient d’un taux réduit de 10 % sur leurs dividendes.
Pour les personnes physiques résidentes : en pratique, les plus-values sur cession d’actifs ou d’actions ne sont pas soumises à l’impôt sur le revenu des personnes physiques.
Pour les investisseurs non-résidents : les plus-values résultant du transfert d’actions de sociétés congolaises sont taxées à 20 %. Certains transferts sectoriels (droits pétroliers, etc.) peuvent bénéficier d’un taux préférentiel de 10 %.
La RDC a conclu des conventions avec la Belgique et l’Afrique du Sud. Celles-ci peuvent réduire la retenue à la source sur dividendes, intérêts, redevances ou honoraires de services pour les investisseurs disposant d’un certificat de résidence fiscale valide et respectant les démarches requises. Les avantages ne sont pas automatiques : il faut déposer les justificatifs auprès de la Direction Générale des Impôts.
Immatriculation au NIF : obligatoire pour tous les investisseurs, à mentionner sur les documents officiels.
Retenues et reversements : le payeur prélève la retenue à la source et la reverse avant le 15 du mois suivant le paiement.
Conservation des attestations : conservez vos certificats de retenue à la source pour tout contrôle fiscal.
Demande de taux réduits ou d’exonérations : déposer, selon le cas, le certificat de résidence, l’approbation ANAPI ou les permis miniers auprès de la DGI.
Déclarations annuelles : seuls les non-résidents exerçant une activité doivent déposer la récapitulative avant le 30 mars ; les investisseurs passifs soumis à retenue à la source n’ont pas d’autre obligation déclarative.
L’impôt foncier est un prélèvement annuel fixe sur les biens bâtis et non bâtis, calculé principalement en fonction de la surface et de la zone (urbanisée, rurale, etc.). Les taux varient selon les provinces et le type de bien, et sont gérés au niveau provincial. L’assiette fiscale est déterminée au 1er janvier, et le paiement s’effectue à la déclaration, au plus tard le 1er février.
Les mutations immobilières entraînent des droits d’enregistrement :
Frais fixes pour le traitement des dossiers et les formalités.
Droits proportionnels, généralement autour de 3 % de la valeur vénale officielle, auxquels s’ajoutent les coûts notariaux et cadastraux.
Les tarifs exacts (fixes et proportionnels) figurent en annexe des décrets ministériels et doivent être réglés lors du dépôt de l’acte de transfert.
Obtention d’un NIF : vous devez demander un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) dans les 15 jours suivant votre première obligation fiscale en RDC et l’indiquer sur tous les documents officiels.
Déclarations annuelles : déposer la déclaration d’impôt foncier avant le 1er février et acquitter le montant dû.
Retenues et reversements : si vous louez, veillez à ce que le locataire retienne et reverse les 20 % de taxe dans les 10 jours suivant chaque paiement.
Conservation des pièces : conservez tous les actes d’acquisition, contrats de location, relevés bancaires et attestations fiscales.
Représentation locale : vous pouvez, sans obligation systématique, mandater un agent fiscal local pour gérer déclarations, paiements et échanges avec l’administration.
Pour garantir la validité juridique et la transparence, il est conseillé de :
Rédiger un accord écrit mentionnant le donateur, le bénéficiaire, l’objet, le montant ou la nature du don et les éventuelles conditions associées.
Passer par un notaire pour les donations immobilières : l’acte doit être notarié puis enregistré auprès du Conservateur des titres immobiliers.
Obtenir des justificatifs pour les dons en espèces ou en biens mobiliers : récépissés sur papier à en-tête de l’ONG ou bordereaux de versement bancaire estampillés.
Conserver la pièce d’identité du donateur (passeport ou carte d’identité) et les coordonnées bancaires, afin de satisfaire aux exigences de l’administration fiscale et des contrôles bancaires.
Vous disposez de plusieurs solutions sécurisées :
Virement bancaire international (USD, EUR, CDF) via une banque commerciale disposant de correspondants à l’étranger : précisez l’objet du don et le NIF (Numéro d’Identification Fiscale) du bénéficiaire.
Plateformes de monnaie mobile (M-Pesa, Orange Money, Airtel Money) : pratiques pour de petits montants, particulièrement en zone rurale ou semi-urbaine.
Services de transfert en ligne (Western Union, WorldRemit) : le donateur envoie directement sur un compte bancaire ou un porte-monnaie mobile congolais.
Remise en espèces ou en nature via un service de messagerie agréé ou des canaux diplomatiques, avec documentation complète et accusés de réception.
En tant que donateur non-résident : les dons ne constituent pas un revenu imposable ; vous n’avez aucune obligation déclarative en RDC pour l’acte de donation lui-même.
En tant que bénéficiaire : vous ne devez pas déclarer un don reçu, sauf si ce don génère ultérieurement un revenu imposable (intérêts, loyers, plus-value), auquel cas ce nouveau revenu doit être traité conformément aux règles fiscales congolaises.
Pour répondre aux normes LBC/FT (lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme) et au contrôle des changes, donateur et bénéficiaire doivent :
Fournir les pièces KYC : copies certifiées conformes des pièces d’identité, justification de la provenance des fonds et description de l’usage prévu.
Mentionner le NIF du bénéficiaire et, le cas échéant, le numéro d’enregistrement de l’ONG destinataire.
Signaler les transferts importants : bien qu’aucune limite quantitative ne soit imposée aux dons, les montants supérieurs à 10 000 USD peuvent déclencher des déclarations supplémentaires auprès de la banque ou de la Banque centrale.
Archiver les justificatifs au moins cinq ans : accords écrits, attestations bancaires, reçus notariés, pour faire face à tout contrôle de la Direction Générale des Impôts ou des cellules d’intelligence financière.
Pour l’administration congolaise, les « intérêts à l’étranger » regroupent tous les actifs, investissements ou flux de revenus qui prennent source hors du territoire national. Exemples courants :
Actifs financiers : comptes bancaires ou de courtage à l’étranger, dividendes, intérêts, redevances.
Immobilier : biens locatifs, terrains non bâtis ou résidences secondaires situés hors de la RDC.
Participations d’entreprise : parts sociales, mandat d’administrateur ou accords de répartition de bénéfices dans des sociétés étrangères.
Propriété intellectuelle : brevets, marques ou droits d’auteur enregistrés hors de la RDC.
Autres revenus : pensions, distributions de trusts, plus-values sur valeurs mobilières étrangères, honoraires de conseil perçus de clients non congolais.
Oui. Contrairement aux non-résidents (imposés uniquement sur leurs revenus d’origine congolaise), les résidents fiscaux congolais sont assujettis à l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPP) sur l’ensemble de leurs revenus mondiaux. En pratique :
Déclarer tous les revenus d’origine étrangère dans votre déclaration annuelle (formulaire B1).
Convertir chaque montant en francs congolais (CDF) au taux de change officiel de la Banque Centrale du Congo applicable à la date de perception ou de constatation du revenu.
Additionner vos revenus nationaux et étrangers pour constituer votre assiette fiscale, puis appliquer le barème progressif de l’IRPP (de 3 % à 40 % selon les tranches).
Lors de la préparation de votre déclaration annuelle (date limite : 30 avril de l’année suivant l’exercice) :
Utiliser les annexes spécifiques prévues pour chaque type de revenu étranger (dividendes, intérêts, loyers, plus-values, honoraires).
Joindre les justificatifs :
Relevés bancaires ou attestations de dividendes montrant les montants bruts reçus.
Certificats de retenue à la source ou de paiement d’impôt à l’étranger.
Tableaux de conversion précisant la date et le taux de change utilisés.
Demander le crédit d’impôt étranger : l’impôt versé à l’étranger peut être imputé sur votre IRPP à hauteur de l’impôt dû en RDC sur ces mêmes revenus, pour éviter la double imposition.
La réglementation de la Banque Centrale du Congo impose :
Rapatriement des produits d’exportation ou revenus étrangers dans un délai de 90 jours, sauf prorogation officiellement autorisée.
Circuits bancaires officiels : tout virement supérieur à 10 000 USD doit transiter par une banque commerciale agréée, laquelle en informe la Banque Centrale.
Taxe de contrôle des changes : 0,2 % du montant transféré (minimum 1 USD) pour les transferts sortants.
Déclaration des comptes à l’étranger : bien qu’aucune taxe ne s’applique aux soldes, la banque peut exiger des informations sur l’origine et l’usage prévus des fonds.
Le non-respect de ces obligations peut entraîner des amendes, le blocage des transferts ou des sanctions administratives.
La RDC a signé des conventions avec un nombre limité de pays (par exemple : Belgique, Afrique du Sud). Grâce à ces accords :
Taux réduits de retenue à la source sur dividendes, intérêts ou redevances payés par des résidents de l’État partenaire (souvent 10 % au lieu de 20 %).
Crédits ou exemptions : présentation d’un certificat de résidence fiscale étrangère pour réduire l’impôt versé en RDC.
Démarches obligatoires : fournir au service des impôts un certificat de résidence, une demande formelle de bénéfice de la convention, et respecter les délais de dépôt.
Vérifiez toujours les articles pertinents de chaque convention et préparez la documentation requise.
Oui. En plus de déclarer les revenus associés :
Biens immobiliers étrangers : mention dans l’Annexe III de la déclaration avec – adresse, date d’acquisition, coût d’achat et valeur vénale actuelle, plus loyers et charges.
Participations dans des sociétés étrangères : indiquer le nom de l’entreprise, le pays de domiciliation et votre pourcentage de détention ; joindre les états financiers audités si votre participation dépasse 10 %.
Les bureaux provinciaux de la DGI (y compris en Lualaba) peuvent exiger des annexes complémentaires ou des preuves de conformité aux lois du pays concerné.
Pour justifier vos déclarations et faire face à un contrôle, gardez pendant cinq ans :
Relevés bancaires et de portefeuille étrangère détaillant dates, devises et montants.
Certificats de retenue à la source ou de paiement d’impôt étrangers.
Contrats ou conventions relatifs aux services, redevances ou accords de participation.
Titres de propriété, baux et factures de charges pour les biens immobiliers à l’étranger.
Tableaux de conversion des devises et confirmations bancaires.
Une organisation méthodique facilite vos démarches annuelles et répond efficacement aux demandes de la DGI ou de la Banque Centrale.
Le défaut de déclaration de revenus étrangers ou de respect des règles de change expose à :
Intérêts de retard : 1 % par mois sur l’impôt non versé.
Amendes : jusqu’à 50 % du montant minoré ou non déclaré.
Sanctions administratives : blocage de compte, restrictions bancaires ou suspension de passeport.
Poursuites pénales en cas de fraude intentionnelle ou blanchiment, pouvant aller jusqu’à la détention.
Une régularisation volontaire avant contrôle peut atténuer les pénalités.
Faire appel à un conseiller fiscal spécialisé dans la fiscalité internationale de la RDC.
Nommer un représentant fiscal local pour gérer vos dossiers auprès de la DGI provinciale.
Automatiser le suivi des transactions multidevise via des outils numériques générant des rapports conformes.
Se tenir informé : surveiller les mises à jour de la DGI et de la Banque Centrale, car la réglementation fiscale et des changes évolue régulièrement.
En adoptant des processus rigoureux et en sollicitant une expertise qualifiée, vous gérez efficacement vos intérêts étrangers tout en respectant la législation congolaise.
On entend par revenus d’origine étrangère tous les gains provenant d’activités, d’actifs ou de transactions localisés ou exécutés hors de la RDC. Par exemple :
Revenus d’emploi pour un service rendu intégralement à l’étranger.
Dividendes versés par des entreprises non congolaises.
Intérêts au titre de dépôts, obligations ou prêts contractés hors RDC.
Plus-values réalisées lors de la vente de biens immobiliers ou de valeurs mobilières situés à l’étranger.
Redevances liées à des brevets, marques ou droits d’auteur détenus dans une juridiction étrangère.
C’est le lieu de l’activité économique ou de l’actif qui détermine la source, non le lieu de paiement.
Même non imposables, mieux vaut garder des traces claires en cas de contrôle :
Contrats ou lettres de mission précisant le lieu de la prestation.
Relevés bancaires ou de courtage attestant de crédits de source étrangère.
Bulletins de dividendes et de versement d’intérêts émis par des entités hors RDC.
Factures et reçus détaillant la localisation des ventes ou services.
Justificatifs de change (attestations bancaires ou tableaux de conversion) si vous avez rapatrié des fonds via un établissement congolais.
Conservez ces documents au moins cinq ans.
Deux cas principaux :
Établissement stable : si vous réalisez des revenus étrangers via une succursale ou un point d’ancrage fixe en RDC, ces bénéfices peuvent être requalifiés en revenus d’origine congolaise et imposés.
Prestations effectuées localement : même si la facture est émise à l’étranger, si la prestation (par exemple un conseil ou une formation) est accomplie sur le territoire congolais, le revenu peut être considéré comme congolais et soumis, le cas échéant, à une retenue à la source de 14 %.
Non. Comme la RDC n’impose pas les revenus d’origine étrangère, il n’existe aucune obligation fiscale domestique pour laquelle un crédit serait applicable. Les impôts versés à l’étranger restent dus uniquement dans le pays de perception.
Le fait que ces revenus ne soient pas imposés n’exonère pas des règles de change :
Rapatriement obligatoire des produits d’exportation ou revenus étrangers dans les 90 jours suivant leur perception, sauf prorogation autorisée.
Transferts supérieurs à 10 000 USD : obligatoirement via une banque commerciale agréée, qui informe la Banque Centrale du Congo.
Taxe de contrôle des changes : 0,2 % du montant transféré (minimum 1 USD) pour les virements sortants.
Si l’administration fiscale juge qu’un revenu déclaré “étranger” relève en réalité de la RDC, elle pourra :
Requalifier et réintégrer le revenu dans l’assiette congolaises, avec redressement et intérêts de retard.
Imposer des pénalités pouvant atteindre 50 % de l’impôt minoré.
Prononcer des mesures administratives (blocage de comptes, interdiction de voyager, etc.).
Une tenue rigoureuse des dossiers et, le cas échéant, l’assistance d’un conseil fiscal permettent de prévenir ces situations.
La double imposition désigne le fait qu’un même revenu soit taxé à la fois par deux juridictions différentes. En RDC, cela peut se produire notamment lorsque :
Vous percevez un revenu d’origine congolaise (salaire, dividendes, honoraires) qui fait l’objet d’une retenue à la source en RDC, et
Votre pays de résidence l’impose également dans le cadre de son régime d’imposition des revenus mondiaux.
Par exemple, un résident sud-africain percevant un salaire ou des honoraires en RDC pourra se voir prélever l’impôt local, puis être imposé sur ce même montant en Afrique du Sud si aucune démarche de relief n’est effectuée.
La RDC a signé et appliqué des conventions de non-double imposition avec la Belgique et l’Afrique du Sud. Ces accords prévoient généralement deux mécanismes :
Méthode d’exemption : les revenus taxables dans l’un des États (par exemple en Afrique du Sud) sont exonérés d’imposition dans l’autre (la RDC).
Taux de retenue à la source réduits : dividendes, intérêts et redevances versés à un résident de l’État partenaire peuvent être soumis à un taux local abaissé ou à un taux nul en RDC.
Pour obtenir l’exonération ou le taux réduit prévu par une convention, il faut en principe :
Obtenir un certificat de résidence fiscale délivré par l’administration fiscale de votre pays de domiciliation.
Déposer une demande formelle auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI) de la province où le revenu est versé, en joignant :
Le certificat de résidence fiscale étranger,
Les justificatifs du revenu d’origine congolaise (contrats, factures, bulletins de salaire, etc.).
Veiller à ce que l’agent payeur (employeur, société distributrice de dividendes, etc.) applique le taux conventionnel réduit ou le taux zéro au moment du paiement.
Rapprochez-vous de votre bureau provincial de la DGI pour obtenir les formulaires et connaître les délais précis.
En l’absence de convention, la RDC n’accorde aucun crédit d’impôt unilatéral au titre des impôts payés à l’étranger. Vous devez donc :
Demander un crédit d’impôt pour l’impôt congolais acquitté sur ce revenu dans votre pays de résidence, selon ses règles nationales.
Conserver les certificats de retenue à la source que vous remet l’agent payeur congolais pour justifier de l’impôt déjà supporté.
Par exemple, un contribuable américain utilise le formulaire 1116 pour imputer l’impôt étranger payé sur son impôt fédéral.
La procédure amiable (Mutual Agreement Procedure, MAP) permet de résoudre à l’amiable les litiges d’interprétation ou d’application d’une convention. Vous pouvez la solliciter si vous estimez que :
La DGI applique mal les dispositions conventionnelles (par exemple, en refusant à tort une exonération).
L’administration de votre pays ne respecte pas non plus les engagements du traité.
Pour cela, adressez un dossier écrit à l’Autorité compétente de votre pays (service des impôts) qui contactera l’Autorité congolaise pour trouver une solution mutuelle.
Conservez pendant au moins cinq ans :
Les certificats de retenue à la source émis par les payeurs congolais,
Les demandes de taux conventionnel et les certificats de résidence fiscale,
Toute correspondance ou décision relative au MAP.
Obligations des agents payeurs : ils doivent reverser les sommes retenues et délivrer les certificats de retenue avant le 15 du mois qui suit le paiement.
Délais de demande de convention : la plupart des traités exigent que la demande de bénéfice du conventionnel soit formulée avant ou au plus tard lors de la retenue initiale.
Dépôt d’une requête MAP : généralement dans les trois ans suivant la première imposition contestée.
Votre bureau provincial de la DGI (par exemple à Lualaba) pour les formalités locales.
Un conseiller fiscal congolais qualifié pour préparer et suivre les demandes de convention ou MAP.
Un professionnel fiscal de votre pays de résidence pour coordonner le crédit d’impôt à l’étranger et gérer les échanges MAP.
En préparant soigneusement vos documents, en appliquant correctement les conventions et, si nécessaire, en engageant la procédure amiable, vous pourrez surmonter efficacement la plupart des situations de double imposition.
Oui. Tout non-résident exerçant des activités commerciales en RDC, que ce soit par la vente directe, la prestation de services, la passation de contrats ou via un établissement stable, doit se conformer aux formalités d’enregistrement congolaises :
Inscription au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) auprès du Tribunal de Commerce ou du guichet unique de la province d’exercice.
Obtention d’un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI), en mentionnant votre numéro RCCM.
Inscription à la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) si votre chiffre d’affaires annuel lié aux activités en RDC dépasse le seuil de 30 000 000 CDF.
Sans ces enregistrements, vous vous exposez à des amendes administratives, à des ordres de suspension d’activité ou même à des poursuites pénales pour exercice illégal du commerce.
Plusieurs niveaux de fiscalité concernent les entreprises non-résidentes :
Impôt sur les Sociétés (IS) à 30 % sur le bénéfice net tiré des opérations en RDC. Les secteurs minier, forestier ou pétrolier peuvent bénéficier de taux ou de régimes spéciaux prévus par leurs codes respectifs.
TVA à 16 % (plus une surtaxe de 5,5 %) sur la plupart des biens et services, sauf exemptions ; la TVA payée sur les intrants est récupérable.
Retenues à la source sur les paiements à non-résidents : 14 % sur les honoraires de services (techniques, gestion, conseils), 20 % sur dividendes, intérêts et redevances (réductible selon traités), et taux spécifiques pour loyers ou commissions.
Droits de timbre et frais d’enregistrement sur actes, contrats, baux et factures (quelques pourcents de la valeur du contrat).
Taxes municipales : surtaxes locales, patente et contributions sectorielles selon la province ou la ville (par exemple à Kolwezi).
Selon la législation fiscale congolaise et la majorité des conventions de non-double imposition, vous avez un établissement stable si vous disposez en RDC :
D’un lieu fixe d’affaires (bureau, atelier, succursale).
D’un agent dépendant habilité à conclure des contrats en votre nom.
D’un chantier de construction, d’installation ou d’assemblage d’une durée supérieure à 12 mois.
Si l’un de ces critères est rempli, vos bénéfices d’origine congolaise seront imposables à l’IS, et non plus seulement via les retenues à la source. Il est donc essentiel d’analyser précisément votre présence physique et vos modalités contractuelles.
Les entreprises non-résidentes disposant d’un établissement stable ou immatriculées en RDC doivent respecter :
Déclarations de TVA mensuelles ou trimestrielles, mentionnant chiffre d’affaires taxable, crédits de TVA et retenues à la source effectuées.
Déclaration annuelle d’IS (Déclaration des Impôts sur les Sociétés) à déposer avant le 30 juin suivant la clôture de l’exercice, accompagnée des comptes audités.
Déclarations sociales mensuelles et cotisations à l’INSS si vous employez du personnel local.
Attestations de retenues à la source : délivrées aux fournisseurs (résidents et non-résidents) et preuves de reversement à la DGI avant le 15 du mois suivant.
Acomptes d’IS : provisions à verser en septembre et décembre, équivalentes à 40 % de l’impôt de l’année précédente, déductibles du montant final.
Deux structures sont possibles, avec des implications distinctes :
Succursale : création simplifiée, mais les résultats fiscaux sont directement imputés à la maison mère non-résidente; ce qui peut compliquer les transferts de fonds et l’accès aux avantages des conventions fiscales.
Filiale (SARL) : nécessite au minimum deux associés locaux, offre la responsabilité limitée, facilite l’accès aux financements en CDF et cadre plus clairement les obligations fiscales et administratives en RDC.
Le choix dépendra de l’ampleur de votre investissement, de vos besoins en capital local et de vos objectifs à long terme.
Le Code des investissements garantit la libre transférabilité à l’étranger des dividendes et des bénéfices après impôt, sous réserve de :
Passage par une banque commerciale agréée pour tout virement supérieur à 10 000 USD.
Prélèvement d’une taxe de contrôle des changes de 0,2 % (minimum 1 USD) sur les transferts sortants.
Présentation de documents : comptes audités, attestation de non-redevance d’impôt restant dû (certificat de conformité fiscale) délivrée par la DGI, et parfois une attestation de la Banque Centrale confirmant la régularité de votre compte en devises.
Délais : rapatriement dans les 90 jours suivant la clôture de l’exercice ou la distribution du dividende, selon la date la plus tardive.
Le Lualaba, riche en projets miniers et d’infrastructure, présente quelques particularités :
Royalties provinciales : redevances minières supplémentaires perçues par la province en complément des taxes nationales.
Obligations de contenu local : quotas d’achats, nationalité du personnel et engagements de formation à respecter, supervisés par les autorités provinciales.
Guichet unique provincial : certaines autorisations (licences, environnement, bâtis) peuvent être centralisées à Kolwezi, facilitant les démarches mais nécessitant une coordination étroite avec le ministère provincial concerné.
Faire appel à des conseillers locaux : avocats et fiscalistes congolais pour gérer les spécificités provinciales, rédiger des contrats conformes et assurer le suivi des déclarations.
Mettre en place un système comptable robuste : plan comptable aligné sur les catégories fiscales congolaises, suivi automatisé des retenues à la source et rapprochements bancaires réguliers.
Former le personnel sur place : sensibiliser votre équipe aux échéances fiscales, aux procédures de reversement et à la gestion des correspondances avec la DGI.
Conserver une documentation méticuleuse : copies de tous les échanges avec la DGI, justificatifs de paiement tamponnés et contrats notariés pour résister à tout contrôle.
En instituant des procédures claires et en mobilisant une expertise locale, les entreprises non-résidentes peuvent opérer efficacement dans l’environnement commercial dynamique de la RDC.
Vous êtes réputé non-résident si vous ne remplissez pas les critères de résidence fiscale congolaise, notamment :
Vous séjournez moins de 183 jours dans l’année civile sur le territoire de la RDC, ou
Votre « centre d’intérêts vitaux » (foyer familial, résidence principale, activités économiques) se situe hors de la RDC.
Les non-résidents ne sont imposés qu’à raison de leurs revenus d’origine congolaise, tandis que les résidents déclarent leurs revenus mondiaux.
Le système territorial congolais assujettit à l’impôt tout revenu :
Salaire et rémunérations pour un travail effectivement effectué en RDC.
Honoraires et frais de prestation (consultance, services techniques, management) lorsque le travail est réalisé sur le territoire, même si la facturation émane de l’étranger.
Bénéfices commerciaux générés par une activité exercée via un établissement stable ou un agent dépendant en RDC.
Revenus locatifs perçus pour la mise en location de biens immobiliers situés en RDC.
Dividendes, intérêts et redevances versés par des entités congolaises.
Plus-values résultant de la cession d’actifs (actions, parts sociales, droits miniers, biens immobiliers) localisés en RDC.
Si vous facturez des honoraires sans lien de subordination :
Obtenez un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI).
Déposez une déclaration récapitulative annuelle unique (formulaire dédié) avant le 30 mars de l’année suivant celle de la perception des honoraires.
Calculez et réglez le solde d’impôt dû après prise en compte de la retenue à la source de 14 % qui a pu vous être appliquée par votre client.
Si vous opérez en RDC via un établissement stable (succursale, agence, chantier de longue durée) :
Immatriculez-vous au RCCM (Registre du Commerce et du Crédit Mobilier) et obtenez un NIF.
Les bénéfices nets sont soumis à l’Impôt sur les Sociétés (30 %), déposé avant le 30 juin de l’année suivant la clôture de l’exercice.
Deux acomptes d’IS (40 % de l’impôt de l’année précédente) sont à verser en septembre et décembre.
Pour vos locations de terrains ou d’immeubles :
Le locataire retient 20 % du montant brut de chaque loyer à titre d’impôt définitif et reverse cette somme dans les 10 jours suivant le paiement.
Vous devez vous assurer que le locataire dispose de votre NIF et applique correctement la retenue.
Aucune autre déclaration n’est en principe nécessaire pour ces revenus purement passifs si la retenue a bien été opérée.
Oui. Les entités congolaises appliquent directement :
20 % de retenue sur les dividendes (réduit à 10 % pour les dividendes miniers).
20 % sur les intérêts (sauf exemptions minières).
20 % sur les royalties, calculés sur une base imposable de 70 % du montant facturé.
Ces retenues sont souvent définitives, et aucun dépôt de déclaration supplémentaire n’est requis, sauf si vous exploitez également un établissement stable.
Obtenir votre NIF avant toute activité taxable.
Pour un emploi salarié, vérifier chaque mois la retenue et le reversement du PAYE.
Pour les consultants, déposer la déclaration récapitulative avant le 30 mars.
Pour les activités commerciales, respecter les déclarations de TVA, d’IS (avant le 30 juin) et les acomptes d’IS en septembre/décembre.
Conserver tous justificatifs (contrats, relevés, certificats de retenue) pendant au moins cinq ans.
Le non-respect peut entraîner intérêts de retard, pénalités allant jusqu’à 50 % de l’impôt dû et sanctions administratives. En cas de doute, notamment en province du Lualaba, prenez conseil auprès de votre bureau provincial de la DGI ou d’un conseiller fiscal local.
Avant toute déclaration ou règlement d’impôts en RDC, vous devez d’abord vous immatriculer auprès de l’administration fiscale :
Obtenir un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI) du ressort de vos revenus – par exemple, le bureau provincial de Lualaba si vous y exercez une activité ou y percevez des revenus. Fournissez votre passeport, une preuve de domicile à l’étranger et la nature des revenus attendus.
Vérifier les obligations de retenue à la source auprès de vos payeurs (employeur, clients, locataires…) pour vous assurer qu’ils enregistrent bien votre NIF et prélèvent le bon montant d’impôt sur chaque versement.
Revenus salariés : les salaires versés sous contrat congolais font l’objet d’une retenue à la source (PAYE) par l’employeur. Vous n’avez en principe pas d’autre déclaration à effectuer pour ces revenus, dès lors que la retenue est correctement opérée chaque mois.
Autres revenus d’origine congolaise : honoraires de consultance, prestations indépendantes, loyers, plus-values immobilières ou mobilières, dividendes, intérêts, redevances, etc. Ces revenus font l’objet d’un formulaire récapitulatif annuel, à déposer avant le 30 mars de l’année suivant leur perception. Si vos payeurs ont déjà retenu 14 % (prestations) ou 20 % (loyers, dividendes, plus-values), vous réconciliez sur ce formulaire le total des revenus et des retenues, puis réglez le solde ou demandez un remboursement.
Pour votre déclaration unique :
Formulaire officiel « Déclaration récapitulative des revenus des non-résidents » fourni par la DGI.
Pour chaque catégorie de revenu : nom et NIF du payeur, montant brut perçu en CDF, date de paiement, montant de la retenue à la source. Convertissez en francs congolais selon le taux de la Banque Centrale en vigueur à la date d’encaissement.
Pièces jointes : certificats de retenue à la source, factures ou contrats correspondants, relevés bancaires, attestations de résidence fiscale pour application éventuelle de conventions.
Dépôt en personne ou en ligne selon les préconisations de votre bureau provincial de la DGI.
Moyens de paiement : guichets de la DGI, banques commerciales habilitées (avec un bordereau de paiement DGI) ou plateformes de mobile money si disponibles localement.
Récépissé : exigez un reçu estampillé mentionnant le numéro du bordereau, la date et le montant versé. Conservez-le précieusement parmi vos justificatifs.
Intérêts de retard : tout solde non acquitté dans les délais subit une pénalité de 1 % par mois, calculée à partir du lendemain de la date limite.
Retenues PAYE : votre employeur reverse chaque mois les impôts avant le 15 du mois suivant.
Déclaration unique des autres revenus : dépôt et paiement avant le 30 mars.
Activités commerciales (établissement stable) : déclarations de TVA mensuelles/trimestrielles, acomptes d’IS en septembre et décembre, puis déclaration annuelle d’IS avant le 30 juin suivant la clôture d’exercice.
Ce n’est pas toujours obligatoire, mais fortement recommandé :
Un agent fiscal peut gérer vos inscriptions, déclarations, paiements et échanges avec la DGI.
Il réceptionne vos avis d’imposition, suit les éventuels contrôles et veille aux évolutions locales des procédures.
Conservez, pendant au moins cinq ans :
Attestation de NIF et preuve d’enregistrement.
Copies de toutes les déclarations et des reçus de paiement.
Certificats de retenue à la source et bordereaux de versement.
Factures, contrats, relevés bancaires et tableaux de conversion des devises.
Une bonne organisation accélère la réponse aux demandes de la DGI et sécurise votre situation en cas d’audit.
Les retards ou omissions peuvent entraîner :
Intérêts de 1 % par mois sur les montants non payés.
Amendes de 10 % à 50 % de l’impôt éludé, selon la gravité et la durée du manquement.
Sanctions administratives : suspension du NIF, blocage de comptes bancaires, voire interdiction d’exercer.
Poursuites pénales pour fraudes répétées, pouvant aller jusqu’à des peines privatives de liberté.
Bureaux provinciaux de la DGI (notamment à Lualaba) pour les formulaires, notices et assistance.
Experts-comptables ou conseillers fiscaux locaux, pour une prise en charge complète ou des conseils sur mesure.
Site web de la DGI, parfois mis à jour avec des circulaires et FAQs officielles.
En respectant ces étapes, immatriculation, distinction des revenus soumis à retenue et des déclarations à déposer, respect des échéances et tenue rigoureuse des dossiers, vous remplirez sereinement vos obligations fiscales comme non-résident en RDC.
Établir une “déclaration rectificative” en reprenant le même formulaire que l’original (PAYE, déclaration récapitulative non-résident, IS…) et en y apposant la mention « Rectificative », en précisant la date et la référence de la première déclaration.
Joindre une lettre explicative détaillant chaque correction (montants, taux de change, crédits de retenue, etc.).
Fournir les pièces justificatives (bulletins de salaire corrigés, factures ajustées, certificats de retenue à la source révisés, relevés bancaires).
Déposer le dossier au même bureau provincial de la DGI (ex. Kolwezi en Lualaba) ou via le portail électronique si disponible.
Régler ou réclamer la différence :
Si l’impôt augmente, payez le complément immédiatement (1 % d’intérêt de retard par mois).
Si l’impôt diminue, demandez un bordereau de remboursement ou un avoir.
Avant avis d’imposition : vous pouvez déposer une rectificative à tout moment avant la notification d’un avis d’imposition.
Après avis d’imposition : vous disposez de 30 jours pour déposer une réclamation (voir question 3).
Prescription : la DGI peut rouvrir une année fiscale pendant 4 ans après la date limite de dépôt ; plus tôt vous corrigez, plus vous limitez les risques de redressement.
Adresser une réclamation écrite dans les 30 jours suivant l’avis, au Directeur du bureau provincial, en indiquant votre NIF, la référence de l’avis et les motifs de contestation.
Joindre toutes preuves : tableaux de calcul, attestations bancaires, certificats de retenue, expertises.
Demander une audience pour exposer votre dossier en personne.
Réponse de la DGI : elle doit statuer sous 60 jours. Sans réponse, c’est un rejet implicite, ouvrant droit à appel.
Saisir la Commission Nationale de Recours Fiscal dans les 30 jours suivant la décision ou la fin du délai de 60 jours. Joignez copie de la réclamation initiale et de la réponse (ou preuve d’absence de réponse).
Formuler des arguments détaillés et verser les frais de saisine (pourcentage du litige).
Audition : vous pouvez demander une audience à Kinshasa si les montants sont élevés ou si l’affaire est complexe.
Voie judiciaire : en cas de rejet par la Commission, introduisez un recours devant le Tribunal Administratif dans les 30 jours de la notification.
Plainte auprès de l’Inspection et de l’Éthique de la DGI : lettre signée décrivant les faits (dates, noms, circonstances).
Saisine du Commissaire Provincial si la plainte stagne.
Signalement au Bureau Anticorruption du Ministère des Finances ou au Haut-Commissariat à la Bonne Gouvernance pour cas graves.
Conservation des preuves : courriels horodatés, enregistrements audio (légaux), témoignages.
Réexamen des pénalités : dans les 60 jours suivant la notification, soumettez un dossier de « légitime excuse » (maladie, force majeure) avec justificatifs (certificat médical, rapport…).
Demande de remise des intérêts : si vous autocorrigez avant tout contrôle, adressez une requête motivée, soulignant votre bonne foi.
Oui, pour les litiges inférieurs à 50 000 000 CDF :
Demande écrite de médiation au Directeur provincial.
Session de médiation sous 45 jours avec un médiateur neutre et représentants DGI.
Accord de médiation : le rapport signé est exécutoire ; en cas d’échec, vous conservez vos droits d’appel.
Gardez pendant 5 ans :
Toutes les déclarations (initiales et rectificatives) estampillées.
Avis d’imposition et réponses de la DGI.
Justificatifs de paiement (bordereaux, relevés bancaires, reçus mobile money).
Contrats, factures, certificats de retenue et tableaux de conversion des devises.
Copies de plaintes, accusés de réception et courriers échangés.
Conseillers fiscaux et experts-comptables basés en Lualaba (Kolwezi/Lubumbashi) pour la représentation et le suivi des dossiers.
Avocats spécialisés en droit fiscal ou administratif pour les recours devant la Commission ou le Tribunal Administratif.
Associations professionnelles (chambres de commerce, syndicats) offrant parfois un appui ou une orientation gratuite.
En respectant ces démarches, déclarations rectificatives, réclamations dans les délais, recours structurés et documentation rigoureuse, vous pourrez corriger les erreurs et faire valoir vos droits devant l’administration fiscale congolaise.
Obtenir l’acte de décès : si le décès a eu lieu à l’étranger, faites légaliser/apostiller et traduire l’acte, puis enregistrez-le auprès de l’état civil congolais.
Identifier les héritiers : réunissez les pièces établissant votre lien de parenté (actes de naissance, mariage…) et, le cas échéant, le testament ou mandat de succession.
Dresser un inventaire des biens : listez tous les actifs situés en RDC : immeubles, comptes bancaires, véhicules, parts sociales, etc.
La succession est réglée par acte notarié :
Le notaire rédige un acte de dévolution successorale qui désigne les héritiers, décrit les biens et répartit les parts selon les règles légales ou coutumières.
Il délivre un certificat de succession nécessaire pour mettre à jour les titres fonciers, comptes bancaires, immatriculations et registres d’entreprise.
Les héritiers peuvent désigner un mandataire successoral pour représenter l’ensemble de la communauté d’héritiers.
Conservateur des titres immobiliers : présentez l’acte de succession, le certificat et les pièces d’état civil au bureau compétent (ex. Kolwezi pour le Lualaba).
Paiement des droits : acquittez les frais fixes et les droits proportionnels (environ 3 % de la valeur vénale officielle).
Mise à jour du titre : le Conservateur édite un nouveau titre au nom des héritiers, indispensable pour toute vente ou hypothèque.
Déclaration : les héritiers doivent notifier le changement de propriété à la DGI provinciale avant le 1er février suivant la succession.
Paiement : l’impôt foncier court au même taux que pour le précédent propriétaire. Les retards entraînent 1 % d’intérêt par mois et des amendes.
Documents à fournir : acte de décès légalisé, certificat de succession, pièces d’identité et NIF des héritiers, acte notarié.
Procédure bancaire : la banque bloque d’abord le compte du défunt, puis ouvre de nouveaux comptes au nom des héritiers.
Transferts en devises : libres au titre du Code des investissements, soumis seulement à la taxe de change de 0,2 % via une banque agréée.
Sociétés : mettez à jour le RCCM (Registre du Commerce et Crédit Mobilier) en déposant l’acte de succession auprès du tribunal de commerce ou guichet unique, et payez les frais d’enregistrement.
Véhicules : transférez la carte grise au niveau du service provincial des transports avec les mêmes documents et acquittez les droits de mutation.
Biens immobiliers : les retards bloquent toute vente ou hypothèque, et accumulent intérêts et amendes sur l’impôt foncier.
Comptes bancaires : les fonds inactifs peuvent subir des frais de dormance ou voir le compte clôturé.
Litiges : l’absence de titre clair expose à des contestations entre héritiers ou tiers.
Oui, en mandatant :
Procuration à un mandataire ou avocat local, dûment apostillé/traduit et enregistré auprès des autorités.
Coordination avec un notaire ou conseiller fiscal en RDC pour suivre les démarches même sans présence physique.
Notaires publics (Kolwezi, Lubumbashi) pour l’acte de succession.
Bureaux provinciaux de la DGI et Conservateur pour impôts fonciers et titres fonciers.
Banques et services des transports pour comptes et véhicules.
Avocats spécialistes et agents fiscaux pour la coordination internationale, la traduction et l’enregistrement des procurations.
Une entreprise étrangère est toute entité juridique non congolaise (société, partenariat, SARL, etc.) exerçant une activité commerciale, industrielle ou de services sur le territoire de la RDC. Cela inclut notamment :
La vente directe de biens ou la prestation de services à des clients locaux.
Les travaux de construction, d’installation ou de projet dépassant 12 mois.
La concession de licences de propriété intellectuelle à des utilisateurs congolais.
Les concessions minières, pétrolières, forestières ou agricoles régies par les codes sectoriels congolais.
Même si la facturation s’effectue depuis l’étranger, si la fourniture effective de biens ou services se réalise en RDC, vous êtes considéré comme opérateur local aux fins fiscales et réglementaires.
Pour opérer légalement, trois enregistrements principaux sont obligatoires :
Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM) : déposez vos statuts, justificatif de siège, actes constitutifs auprès du Tribunal de Commerce provincial ou du guichet unique ANAPI (Kolwezi ou Lubumbashi pour le Lualaba).
Numéro d’Identification Fiscale (NIF) : obtenez-le auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI) ; ce NIF doit figurer sur tous vos factures, contrats et déclarations douanières.
Inscription à la TVA : si votre chiffre d’affaires annuel en RDC dépasse 30 000 000 CDF, vous devez vous immatriculer à la TVA (16 % + surtaxe de 5,5 %) et déposer des déclarations périodiques.
Le défaut d’immatriculation entraîne amendes, suspension d’activité et exclusion des marchés publics.
Une entreprise étrangère en RDC est assujettie à :
Impôt sur les Sociétés (IS) : 30 % sur les bénéfices nets générés en RDC, à déclarer chaque année avant le 30 juin suivant la clôture de l’exercice. Les entreprises minières ou pétrolières peuvent bénéficier de régimes spécifiques.
Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) : taux standard de 16 % plus 5,5 % de surtaxe, avec déduction de la TVA sur intrants. Déclarations mensuelles ou trimestrielles.
Retenues à la source (RAS) : 14 % sur les honoraires versés à des prestataires non-résidents, 20 % sur dividendes, intérêts et redevances (réduit à 10 % pour les dividendes miniers).
Taxes immobilières et municipales : impôt foncier annuel sur vos biens immobiliers et patente ou surtaxes locales selon les régies provinciales.
Respectez les échéances mensuelles (15 du mois suivant) pour éviter intérêts (1 %/mois) et pénalités.
Oui. Aux termes du droit fiscal congolais et des conventions de non-double imposition, un établissement stable existe si vous disposez de :
Un lieu fixe d’affaires (succursale, bureau, atelier).
Un agent dépendant habilité à conclure des contrats en votre nom.
Un chantier de construction, d’installation ou d’assemblage de plus de 12 mois.
La présence d’un établissement stable vous soumet à l’IS sur l’ensemble de vos profits locaux plutôt qu’aux seules retenues à la source.
En cas d’embauche de personnel local ou d’expatriés :
Inscription à l’INSS : chaque salarié doit être affilié dans les 15 jours, avec cotisations sociales de 13 % sur les salaires.
Retenue à la source sur salaires (PAYE) : déduction et reversement mensuel de l’IRPP par l’employeur.
Permis de travail et visas : les expatriés doivent obtenir visas et cartes de séjour auprès du ministère de l’Intérieur, en coordination avec l’inspection du travail.
Respect du Code du travail : salaire minimum, heures supplémentaires, procédures de licenciement.
Le non-respect peut entraîner arrêt de chantier et lourdes amendes.
Déclarations de TVA : mensuelles ou trimestrielles, dépôt avant le 15 du mois/du trimestre suivant.
Déclaration d’IS : annuelle, avant le 30 juin, accompagnée des états financiers audités selon les normes OHADA.
Certificats de retenue à la source : à délivrer à chaque prestataire non-résident et à joindre à la preuve de reversement à la DGI avant le 15 du mois suivant.
Acomptes d’IS : deux versements (40 % de l’IS de l’année précédente) en septembre et décembre, imputables sur l’IS final.
Conservez tous les documents au moins cinq ans en cas de contrôle.
Redevances provinciales : en sus des droits miniers nationaux, des redevances environnementales ou sectorielles peuvent être perçues localement.
Obligations de contenu local : pour les projets miniers et BTP, quotas d’achats et de recrutement locaux, programmes de formation audités par la province.
Guichet unique provincial : centralisation des autorisations (environnement, urbanisme, municipal) à Kolwezi, nécessitant une coordination étroite avec les autorités provinciales.
Partenaires locaux : collaborez avec des fiscalistes et avocats congolais familiers des spécificités provinciales.
Systèmes comptables robustes : logiciels OHADA gérant multi-devises, TVA et RAS.
Formation des équipes locales : sensibilisation aux échéances fiscales, procédures de paiement et interactions avec l’inspection du travail et les douanes.
Archivage rigoureux : contrats, factures, relevés bancaires, bordereaux de paiement et correspondance officielle.
Grâce à des processus clairs et une expertise locale, votre entreprise étrangère opérera efficacement et en conformité avec la réglementation congolaise.
Le Code des investissements garantit la libre transférabilité des bénéfices après impôt :
Virements bancaires : transferts supérieurs à 10 000 USD via une banque agréée, rapportés à la Banque Centrale.
Taxe de change : 0,2 % du montant (minimum 1 USD).
Documents requis : états financiers audités, certificat de conformité fiscale de la DGI, et, le cas échéant, certificat ANAPI.
Effectuez les rapatriements dans les 90 jours suivant la clôture de l’exercice ou la distribution de dividendes.
Aux termes du droit fiscal de la RDC, un établissement stable (ES) existe dès lors qu’une entreprise non-résidente :
Dispose d’un lieu fixe d’affaires sur le territoire (bureau, succursale, atelier) ;
Exerce une activité professionnelle sous son nom pendant plus de six mois au cours de toute période de 12 mois ;
Se sert d’un agent dépendant habilité à conclure des contrats en son nom ;
Détient un stock permanent de marchandises en RDC pour livraison ;
Pour les assureurs, reçoit des primes ou couvre des risques congolais via un intermédiaire local.
Si aucune de ces conditions n’est remplie, vous n’avez pas d’ES et n’êtes pas redevable de l’impôt sur les sociétés sur vos bénéfices congolais, mais vous restez soumis aux retenues à la source sur les paiements qui vous sont faits.
Même sans ES, il est fortement conseillé d’obtenir un Numéro d’Identification Fiscale (NIF) si vous :
Fournissez des biens ou services à des résidents congolais entraînant des retenues à la source ;
Voulez bénéficier de taux réduits prévus par une convention fiscale ou obtenir un remboursement de trop-perçu ;
Percevez tout revenu d’origine congolaise nécessitant l’émission d’un certificat de retenue.
Le NIF vous assure que les retenues appliquées à vos paiements sont correctement attribuées et facilite vos démarches auprès de la Direction Générale des Impôts (DGI).
Sans ES, vous êtes dispensé de l’impôt sur les sociétés, mais vous subissez en revanche des retenues à la source sur certains types de paiements :
Honoraires et prestations de services professionnels ou techniques : 14 % du montant brut ;
Dividendes, intérêts et redevances : 20 % du montant brut (et 10 % pour les dividendes miniers) ;
Revenus locatifs : en général 20 % prélevés par le locataire, parfois majorés d’une surtaxe, selon la province.
Ces retenues s’appliquent au moment du paiement et sont généralement définitives : aucun dépôt de déclaration de revenu supplémentaire n’est requis.
Oui. Si votre pays a conclu une convention de non-double imposition avec la RDC (actuellement : Belgique ou Afrique du Sud), vous pouvez prétendre à des taux de retenue réduits. Pour cela :
Obtenez un certificat de résidence fiscale auprès de l’administration de votre État de domiciliation.
Déposez une demande de bénéfice de la convention au bureau provincial de la DGI où le paiement est effectué, en joignant votre certificat et les justificatifs du revenu congolais.
Veillez à ce que le payeur applique le taux réduit dès le premier paiement ; les demandes tardives peuvent être rejetées.
Selon le Code des investissements, vous disposez du droit de transférer à l’étranger vos produits nets (après retenue) sans restriction quantitative, sous réserve de :
Transfert via une banque agréée pour tout montant supérieur à 10 000 USD, la banque informant la Banque Centrale du Congo.
Taxe de contrôle des changes : 0,2 % du montant transféré (minimum 1 USD).
Documents requis : certificat de retenue à la source, votre NIF et contrat ou facture justifiant le paiement.
Si la DGI estime que vous avez en réalité un ES, par exemple si votre agent remplit un rôle au-delà d’une simple activité préparatoire, ou si vous exercez plus de six mois d’activité, elle peut :
Vous requalifier comme ayant un ES et vous imposer à l’impôt sur les sociétés sur vos bénéfices nets, avec intérêts de retard (1 % par mois).
Appliquer des pénalités jusqu’à 50 % du supplément d’impôt dû.
Restreindre votre droit au rapatriement de fonds sous contrôle des changes.
Conservez des preuves claires de l’absence de lieu fixe d’affaires et de la nature préparatoire ou auxiliaire de votre agent pour défendre votre situation.
Des séjours de courte durée, même répétés, ne constituent pas un ES sauf si :
Vous exercez sous votre nom plus de six mois au total sur une période de 12 mois.
Vous concluez des contrats en RDC par l’intermédiaire d’un agent dépendant.
En revanche, les honoraires afférents à ces missions restent soumis à la retenue de 14 % au titre des prestations de services.
Conseillers fiscaux locaux en province du Lualaba (Kolwezi/Lubumbashi) pour les démarches de NIF et les relations avec la DGI.
Spécialistes en fiscalité internationale pour les demandes de taux conventionnel et les questions de change.
Banques commerciales pour les procédures de rapatriement et les frais applicables.
En comprenant bien ces règles, définition de l’ES, application des retenues à la source et tenue d’une documentation rigoureuse, vous pouvez opérer sur le marché congolais sans être soumis à l’impôt sur les sociétés et en limitant vos risques fiscaux.
Obligation du payeur : tout résident ou entité congolaise effectuant un paiement doit déduire la retenue à la source et la reverser à la DGI avant le 15 du mois suivant le paiement.
Certificat de retenue : le payeur vous remet un justificatif détaillant le montant versé et le montant retenu — conservez-le soigneusement.
Pas de déclaration complémentaire : si la totalité de vos revenus congolais est soumise à retenue conforme, vous n’avez en principe aucune autre démarche fiscale à accomplir.
La fiscalité congolaise est territoriale : une société non-résidente n’est imposable en RDC que sur les revenus ou activités qui trouvent leur source sur le territoire – notamment quand :
Vous avez un établissement stable (ES) (succursale, bureau, atelier, projet de plus de 12 mois, stock de marchandises) en RDC.
Vous créez un nexus fiscal par un agent dépendant habilité à conclure des contrats ou par des importations/ventes locales.
Vous réalisez une opération d’import/export soumise aux droits de douane.
Dès qu’un ES existe, vos bénéfices congolais sont soumis à l’IS à 30 % sur le résultat net :
Assiette : revenus attribuables à l’ES, moins charges admises, amortissements et intérêts.
Déclaration : dépôt du bilan et de la liasse fiscale avant le 30 juin suivant la clôture d’exercice.
Acomptes : deux versements de 40 % chacun de l’IS de l’année précédente, en septembre et décembre.
Régimes sectoriels : secteurs minier et pétrolier bénéficient souvent de taux réduits ou d’exonérations (notamment en Lualaba).
Si votre chiffre d’affaires congolais dépasse 30 millions CDF ou si vous fournissez volontairement des biens/services taxable :
Immatriculation à la TVA auprès de la DGI provinciale.
Taux : 16 % sur la plupart des opérations, plus 5,5 % de surtaxe sur le net dû.
Reverse charge : pour certaines importations ou services transfrontaliers, la TVA est autoliquidée par le client.
Déclarations : mensuelles ou trimestrielles, à déposer avant le 15 du mois/du trimestre suivant.
Sans ES, vous échappez à l’IS mais subissez des retenues obligatoires à la source :
Prestations de services : 14 % du montant brut.
Dividendes : 20 % (10 % pour les dividendes miniers).
Intérêts : 20 % (exonérations possibles pour prêts en devises aux opérateurs miniers).
Redevances : 20 % sur 70 % du montant facturé.
Loyers : 20 % retenus par le locataire (±2 % supplémentaire selon province).
Ces prélèvements sont généralement définitifs et dispensent de toute autre déclaration fiscale en RDC.
NIF (Numéro d’Identification Fiscale) : Même sans ES, l’obtention d’un NIF garantit que vos certificats de retenue à la source sont correctement enregistrés et que toute demande d’allègement au titre d’une convention fiscale est traitée sans difficulté.
Déclaration des ventes de biens : Si vous vendez des biens livrés en RDC sans ES, demandez à votre distributeur ou importateur d’opérer la retenue de la TVA et des droits de timbre applicables, et veillez à obtenir vos certificats de retenue à la source.
Allègement conventionnel : Lorsqu’une convention de non-double imposition avec la RDC est applicable, soumettez votre certificat de résidence et votre demande d’allègement à la DGI provinciale avant paiement, afin de bénéficier de taux réduits de retenue à la source.
Intérêts : 1 % par mois sur impôts dus.
Amendes : 10 %–50 % de l’impôt éludé.
Sanctions administratives : suspension du NIF, blocage de comptes, retrait de licences d’importation.
Poursuites pénales pour fraude ou blanchiment.
Bureaux provinciaux de la DGI (Kolwezi pour Lualaba) pour formulaires et versements.
Courtiers en douane pour la gestion des importations.
Conseillers fiscaux et juridiques pour structurer votre présence, évaluer le risque d’ES et demander des réductions conventionnelles.
Banques pour l’assistance aux transferts et le respect des règles de change.
En maîtrisant ces impôts, IS, TVA, retenues, droits de douane et taxes locales, et en gérant correctement vos enregistrements, retenues et déclarations, votre entreprise non-résidente peut opérer en RDC en minimisant les risques fiscaux.
Droits de douane : Taux ad valorem variant de 10 % à 20 % selon la classification tarifaire.
TVA à l’importation : Appliquée sur la valeur CAF (Coût, Assurance, Fret) augmentée des droits de douane.
Droits de timbre : Prélevés sur les contrats, actes et factures (de 1 % à 5 %).
Licences commerciales et surtaxes municipales : Redevances de licence commerciale et prélèvements sectoriels spécifiques (notamment dans le Lualaba pour les activités minières).
Droits de douane : taux ad valorem (10 %–20 % selon la nomenclature).
TVA à l’importation : appliquée sur la valeur CIF + droits de douane.
Droits de timbre : sur contrats, actes et factures (1 %–5 %).
Patentes et surtaxes municipales : licences commerciales, contributions sectorielles (notamment en Lualaba pour les activités minières).
Numéro d’Identification Fiscale (NIF) : même sans établissement stable, obtenez votre NIF auprès de la DGI provinciale (Kolwezi ou Lubumbashi pour le Lualaba) en fournissant :
Copie certifiée conforme de votre acte de constitution dans votre pays.
Procuration apostillée désignant votre représentant fiscal.
Pièce d’identité et coordonnées de votre mandataire.
• Registre du Commerce (RCCM) : uniquement si vous créez un établissement stable. Les formalités peuvent être accomplies par courrier ou via le guichet unique ANAPI.
• Immatriculation à la TVA : si votre chiffre d’affaires en RDC dépasse 30 000 000 CDF, demandez votre immatriculation TVA en déposant NIF, procuration et prévision de chiffre d’affaires auprès de la DGI provinciale.
Oui, les entreprises non-résidentes immatriculées à la TVA en RDC peuvent récupérer la TVA déductible payée sur les biens et services utilisés exclusivement pour leurs activités imposables en RDC, à condition de remplir les critères suivants :
Être correctement immatriculé à la TVA et disposer d’un numéro de TVA congolais valide.
Avoir des crédits de TVA déductible (TVA sur importations, factures de fournisseurs, prestations de services) supérieurs à la TVA collectée au cours de la même période.
Employer ces biens ou services uniquement pour la réalisation de livraisons ou prestations taxables (les opérations exonérées n’ouvrent pas droit à remboursement).
Pour appuyer votre demande, vous devez présenter :
Les factures fournisseurs originales dûment tamponnées et signées, mentionnant explicitement la TVA.
Les déclarations en douane (DAU) attestant du paiement de la TVA et des droits sur vos importations.
Vos déclarations périodiques de TVA (mensuelles ou trimestrielles) détaillant le calcul de la TVA collectée et de la TVA déductible.
Les justificatifs de paiement (relevés bancaires ou confirmations SWIFT) montrant que vous avez versé la TVA due.
Une attestation d’utilisation ou un état descriptif précisant en quoi les biens/services acquis ont servi à vos opérations taxables.
Incluez la ligne “crédit à rembourser” dans votre déclaration de TVA habituelle, déposée à la DGI provinciale (ex. Kolwezi pour le Lualaba).
Joignez une demande formelle de remboursement (« Demande de remboursement de crédit de TVA ») listant chaque facture, DAU et montant total réclamé.
Si vous agissez à distance, fournissez la procuration de votre représentant fiscal.
Obtenez un récépissé de dépôt de la part de la DGI pour suivre l’avancement de votre dossier.
La DGI dispose de 90 jours pour instruire votre demande et peut solliciter des pièces complémentaires ou programmer une vérification sur site.
Une fois le crédit validé, la DGI émet un bordereau de remboursement et vous verse les fonds par virement bancaire ou chèque de Trésorerie.
Si la DGI tarde au-delà de 90 jours, vous pouvez relancer par écrit le Directeur provincial en joignant copie de votre récépissé.
Rassemblez tous les certificats de retenue à la source délivrés par vos payeurs.
Fournissez un certificat de résidence fiscale de votre pays si vous invoquez un taux conventionnel réduit.
Déposez une déclaration récapitulative ou une demande de restitution de retenue à la DGI provinciale, en joignant certificats, preuve de résidence et calcul du montant à restituer.
La DGI dispose du même délai de 90 jours pour statuer et émettra un bordereau de remboursement le cas échéant.
Réclamation écrite auprès du Directeur provincial après 90 jours sans décision, pour accélérer le traitement.
Recours devant la Commission Nationale de Recours Fiscal dans les 30 jours suivant un rejet, en joignant l’intégralité des pièces justificatives.
Voie contentieuse devant le Tribunal Administratif comme ultime recours en cas de rejet définitif.
Pour une procédure complexe ou à distance, il est vivement recommandé de faire appel à un conseiller fiscal ou agent fiscal local qui :
Prépare et soumet les dossiers à la DGI.
Suit les échanges avec les services fiscaux et récupère les bordereaux de remboursement.
Veille à la conformité des pièces selon les usages provinciaux (notamment en Lualaba).
Le IOSS (Import One-Stop Shop) et l’OSS (One-Stop Shop) sont des régimes de simplification de la TVA de l’Union européenne, destinés aux fournisseurs non-UE qui vendent à des consommateurs finaux dans l’UE :
IOSS s’applique aux ventes à distance de biens importés d’une valeur maximale de 150 € : les entreprises non-UE peuvent s’immatriculer dans un État membre unique pour collecter, déclarer et reverser la TVA au taux du pays d’arrivée sur toutes les livraisons éligibles de faible valeur.
OSS couvre les prestations de services transfrontalières, les biens numériques et les ventes intracommunautaires supérieures à 150 €, ou sur option du vendeur, via une déclaration et un paiement trimestriels uniques dans l’État membre d’enregistrement.
Ces régimes évitent aux vendeurs non-UE de devoir s’enregistrer à la TVA dans chaque pays de l’UE où ils réalisent des ventes au détail.
Oui. L’immatriculation à la TVA en RDC est obligatoire dès lors que :
Votre chiffre d’affaires issu de livraisons ou prestations « d’origine congolaise » dépasse 30 millions CDF sur une période de 12 mois ;
Ou si vous réalisez volontairement des opérations pour lesquelles vous souhaitez récupérer la TVA déductible.
Votre immatriculation IOSS/OSS n’a aucune incidence sur ces obligations nationales.
Pour gérer simultanément vos obligations UE et RDC :
Obtenez un NIF et un numéro de TVA auprès du bureau provincial de la DGI où vous désignez votre représentant fiscal (Kolwezi ou Lubumbashi pour le Lualaba).
Déposez vos déclarations TVA (mensuelles ou trimestrielles) en RDC, en détaillant la TVA collectée sur vos ventes d’origine congolaise et la TVA déductible sur vos achats locaux ou importations.
Réglez la TVA nette due via les canaux approuvés (virement, mobile money, guichet DGI).
Tenez des registres distincts : vos déclarations IOSS/OSS et paiements restent déposés dans l’État membre UE concerné, tandis que vos déclarations TVA congolaises vont à la DGI.
Coordonnez-vous avec votre comptable ou agent fiscal pour respecter les échéances, taux et pièces justificatives de chaque régime.
Contrairement à l’OSS, la RDC traite toutes prestations de services rendues à des clients congolais comme potentiellement assujetties à la TVA ou à la retenue à la source :
Services numériques ou de télécommunication facturés à des consommateurs congolais : soumis à 16 % de TVA (+ 5,5 % de surtaxe), à déclarer si vous êtes immatriculé.
Honoraires de services professionnels ou techniques : soumis à une retenue à la source de 14 % ; si immatriculé, vous pouvez imputer cette retenue sur votre TVA due.
Le code fiscal congolais ne distingue pas la nature digitale des services, il convient donc de traiter toutes les prestations locales selon le régime TVA et retenue à la source.
L’IOSS simplifie la TVA pour les envois ≤ 150 € vers l’UE, mais en RDC :
Toutes importations, quel que soit leur montant, restent soumises à des droits de douane (généralement 10 %–20 % ad valorem) et à la TVA à l’importation (16 % + 5,5 % surtaxe) sur la valeur CIF + droits.
Vous devez déposer une Déclaration en Douane (DAU) et acquitter droits et TVA avant dédouanement.
Si vous êtes immatriculé à la TVA, vous pouvez récupérer la TVA import en crédit sur votre prochaine déclaration.
Il n’existe pas d’équivalent à l’IOSS pour la RDC ; prévoyez le règlement intégral des formalités douanières et TVA à chaque envoi.
Non. L’IOSS ne couvre pas les réexportations ni les mouvements de revente depuis la RDC vers l’UE. En cas de réexportation :
Vous payez la TVA d’importation et les droits à l’arrivée en RDC.
Vous pouvez demander leur remboursement via la procédure congolaise de remboursement de TVA (sous réserve d’archivage et de contrôle).
Vous utilisez l’IOSS seulement si la vente finale à un consommateur UE répond aux critères (envoi sortant de < 150 €).
Coordonnez-vous avec vos transitaires en RDC et en UE pour gérer ces opérations cross-border.
Pour justifier vos obligations IOSS/OSS et TVA congolaises, gardez au moins cinq ans :
Déclarations et paiements IOSS/OSS dans l’UE.
Déclarations TVA, registres, DAU et factures locales tamponnées en RDC.
Certificats de retenue à la source pour tout honoraires ou royalties congolaise.
Contrats, bons de commande, preuves de livraison établissant le lieu de la prestation.
Documents douaniers (DAU, connaissement, facture) mentionnant droits et TVA payés.
Une traçabilité claire vous protège en cas de contrôle en UE ou en RDC.
Conseillers fiscaux internationaux spécialisés en TVA cross-border.
Représentants fiscaux congolais en Lualaba (Kolwezi, Lubumbashi) pour NIF/TVA, déclarations et échanges avec la DGI.
Courtiers en douane pour l’importation et la préparation des DAU.
Consultants TVA basés en UE pour vos obligations IOSS/OSS et la coordination avec vos partenaires RDC.
En distinguant clairement vos obligations EU et RDC, en vous immatriculant séparément et en tenant une documentation rigoureuse, vous pouvez exploiter les guichets uniques européens pour vos ventes sur l’UE tout en respectant pleinement la TVA et les droits à l’importation en RDC.
Un projet d’investissement désigne toute initiative d’une personne physique ou morale non résidente visant à créer, étendre ou moderniser une activité productive sur le sol congolais. Exemples courants :
Projets « Greenfield » : construction d’une nouvelle usine, d’une mine, d’une exploitation agricole ou d’une unité de transformation.
Extensions « Brownfield » : modernisation d’équipements, augmentation de capacité ou ajout de chaînes de production à des installations existantes.
Services : hôtels, réseaux de télécommunications, hubs logistiques ou services financiers.
Partenariats public-privé (PPP) : concessions d’infrastructures (routes, ports, centrales électriques, réseaux d’eau).
Pour être éligible, votre projet doit généralement comporter un apport en capital minimal (souvent 50 000 USD pour l’industrie) et un impact économique mesurable (création d’emplois, transfert de technologie, potentiel export).
Les investissements sont régis principalement par le Code des investissements et coordonnés par :
ANAPI (Agence nationale pour la promotion des investissements) : guichet unique pour l’enregistrement, les incitations et l’accompagnement.
Ministère des Finances / DGI : immatriculation fiscale, délivrance du NIF, suivi fiscal.
Banque centrale du Congo (BCC) : contrôle des changes et rapatriement des profits.
Autorités sectorielles : Ministère des Mines, Ministère de l’Agriculture, ARPTC (télécoms), selon le secteur.
Le guichet unique d’ANAPI (Kinshasa et relais provinciaux comme Kolwezi en Lualaba) facilite les démarches inter-agences.
Constituez un dossier : statuts, étude de faisabilité, plan de financement, preuve d’apports, résumé d’impact environnemental.
Déposez-le en ligne sur le portail ANAPI ou physiquement au guichet unique provincial.
ANAPI instruit en 30 jours ; si éligible, vous recevez un Certificat d’investissement.
Suivez : ANAPI vous accompagne pour les licences sectorielles (titres miniers, baux fonciers, permis de construire). Utilisez ce certificat pour obtenir votre NIF, votre immatriculation RCCM et ouvrir vos comptes bancaires.
Reporting annuel : chaque janvier, transmettez à ANAPI un rapport d’activité détaillant vos investissements, emplois créés et réalisations de contenu local.
Les projets agréés bénéficient de :
Exonérations d’impôt sur les sociétés : 3–5 ans (voire 7 ans en zones spéciales), puis taux réduit équivalent.
Exonération de TVA sur les intrants importés et biens d’équipement.
Dispense de droits de douane sur les machines, véhicules et équipements non produits localement.
Allégements de taxe foncière durant la période d’exonération.
En Lualaba, les redevances provinciales minières peuvent être plafonnées ou différées en cas de réinvestissement.
Mines : régime spécial via le Code minier (titres exclusifs, retenue à la source réduite de 10 % sur dividendes, amortissement accéléré, rapatriement libre). Quotas de contenu local et garanties environnementales s’appliquent.
Agriculture : baux fonciers de 25–99 ans, exonération des droits d’exportation des produits primaires, soutien à l’irrigation.
Industrie : régimes d’entrepôt sous douane, facilitant la réexportation des produits finis.
Énergies renouvelables : tarifs de rachat garantis pour solaire, hydro, biomasse, et contrats d’achat d’électricité avec la SNEL.
Pour maintenir vos incitations, vous devez :
Embaucher un pourcentage minimal de nationaux (généralement ≥ 70 % des effectifs, avec objectifs de cadres supérieurs progressifs).
Approvisionner localement si possible (par ex., ≥ 30 % d’achats locaux après 2 ans).
Former le personnel via des programmes certifiés, en consignant les heures et budgets dans votre rapport ANAPI.
Collaborer avec des PME locales pour sous-traitance et services, afin de développer la chaîne de valeur.
Terres : concluez un bail foncier auprès du Ministère des Affaires foncières ou du bureau provincial ; durées courantes de 25 à 99 ans, renouvelables.
Titres miniers : déposez les demandes d’exploration/exploitation auprès de CAMI (Cadastre minier) pour des durées de 12–25 ans.
Consentement local : organisez des consultations avec les communautés locales et documentez des « accords sociaux » pour prévenir tout litige.
Garanties environnementales : versez une caution destinée à couvrir les frais de réhabilitation, restituée après approbation de votre plan de fermeture.
Selon le Code de l’environnement :
Étude d’impact : rapport sommaire à l’enregistrement, EIA complète avant travaux majeurs.
Consultations publiques : réunions avec communautés affectées, comptes rendus annexés au dossier.
Suivi : audits environnementaux annuels, rapports qualité eau/air au Ministère de l’Environnement.
Accords de développement : engagements sociaux et infrastructures locales détaillés dans le certificat ANAPI.
Le Code des investissements garantit la libre transférabilité après impôt :
Transferts bancaires pour montants > 10 000 USD, par banque agréée.
Taxe de change : 0,2 % (minimum 1 USD).
Pièces : états financiers audités, certificat de conformité fiscale de la DGI, certificat ANAPI.
Délai : idéalement dans les 90 jours suivant la clôture d’exercice ou la distribution de dividendes.
Clause d’arbitrage : prévoyez ICSID ou UNCITRAL pour des décisions contraignantes.
Clauses de stabilité : gel des conditions fiscales (taux, période d’exonération) pour 10–15 ans.
Médiation ANAPI/Finance : recours prioritaire avant action judiciaire.
Recours judiciaire : Tribunal administratif de Kinshasa ou provincial, si nécessaire.
Certitude fiscale : vous obtenez à l’avance l’aval de la DGI sur votre méthodologie, réduire les risques de redressement et de pénalités.
Évitement de la double imposition : un APA bilatéral avec l’administration d’un État conventionnel assure une reconnaissance mutuelle de la méthode retenue.
Prévention des litiges : en convenant en amont, vous limitez le recours à des négociations longues ou à des contentieux.
Attractivité pour les investisseurs : stabilité des marges et visibilité sur les flux de trésorerie facilitent l’accès au financement.
Sont éligibles toutes transactions entre entités liées ayant un impact significatif sur l’assiette fiscale en RDC :
Ventes intra-groupe de matières premières, composants ou produits finis.
Prestations de services : assistance technique, management, marketing, etc.
Opérations de financement interne : prêts, garanties, cash-pooling.
Transferts d’actifs incorporels : redevances pour brevets, marques, logiciels.
Dans le secteur minier (notamment en Lualaba), on privilégie souvent la méthode “cost plus” pour les services ou le traitement de minerais.
Consultation préliminaire auprès de l’unité « prix de transfert » de la DGI pour définir l’éligibilité et le périmètre.
Dépôt du dossier complet : description du groupe, nature des transactions, choix et justification de la méthode (CUP, cost plus, TNMM…), étude de comparabilité et projections financières pour 3–5 ans.
Fourniture des études de référence : sélection de comparables, profil fonctionnel et ajustements.
Phase de négociation : réponses aux questions de la DGI, ajustements méthodologiques et paramétrage des marges.
Signature de l’APA : la DGI publie un arrêté définissant la méthode, la période couverte, les obligations de suivi et les mécanismes de repli.
Suivi annuel : rapport de conformité APA, déclarations et documentation à tenir à jour.
Unilatéral : conclu uniquement avec la RDC, plus rapide mais risque de désaccord avec l’administration du pays partenaire.
Bilatéral : implique la procédure amiable du traité (MAP) pour garantir la reconnaissance mutuelle de la méthode.
Multilatéral : possible si plus de deux États sont concernés, mais rare.
Pour des projets miniers en Lualaba associés à des co-investisseurs résident dans un État conventionnel, l’APA bilatéral est recommandé.
Rapport de conformité annuel : transactions, résultats réels vs projections, justification des écarts.
Dossier prix de transfert : analyses fonctionnelle et économique mises à jour, contrats intra-groupe, factures, minutes.
Procès-verbaux internes : décisions du conseil d’administration validant la politique de prix de transfert.
Historique des changements : tout événement substantiel (restructuration, nouvelle ligne de produit) doit être signalé sous la clause de “changement de circonstance”.
Durée : 12–18 mois pour un APA unilatéral, 18–24 mois (ou plus) pour un APA bilatéral en raison de la coordination MAP.
Frais gouvernementaux : frais de dossier et éventuels coûts d’études économiques externalisées.
Frais professionnels : conseil fiscal, juristes et économistes pour la préparation du dossier ; un investissement rentable compte tenu de la réduction des risques.
Réunion de revue : discussion sur les écarts ou les changements.
Modification ou retrait : la DGI peut retirer l’APA si des éléments critiques ont été omis ou modifiés substantiellement.
Mécanismes de repli : l’arrêté APA inclut une méthode de secours (p. ex. CUP ajustée) pour maintenir la cohérence.
Consultants internationaux en prix de transfert : expertise DGI et administrations étrangères.
Conseils fiscaux congolais : représentation au sein de l’unité prix de transfert et suivi des négociations.
Spécialistes sectoriels (mines, agro, industrie) pour valider vos comparables et comprendre les spécificités locales.
Obtenir un APA sécurise et optimise la fiscalité de vos transactions intra-groupe en RDC, particulièrement dans les zones à forte activité comme le Lualaba.
Vous pouvez être amené à contester une décision formelle d’une autorité congolaise, le plus souvent la Direction Générale des Impôts (DGI) ou l’administration des douanes, lorsque :
Vous recevez un avis d’imposition surestimant votre impôt, refusant certaines déductions ou appliquant un taux incorrect.
Un certificat de retenue à la source calcule mal ou retient à tort un taux excessif.
Votre demande de remboursement de TVA ou de crédit de TVA est rejetée ou retardée.
Des droits de douane ou de la TVA à l’importation ont été mal évalués sur un envoi.
Une taxe municipale ou provinciale (patente, surtaxe foncière) a été calculée à tort.
Déposer une réclamation ou un recours dans les délais préserve vos droits, empêche la créance de se cristalliser et limite les pénalités et intérêts supplémentaires.
Analysez l’avis d’imposition : relevez le numéro de référence, la date et les points précis de désaccord (par exemple, dépenses refusées, valorisation erronée).
Rédigez une réclamation écrite adressée au Directeur du bureau provincial de la DGI (Kolwezi ou Lubumbashi pour le Lualaba) comprenant :
Votre raison sociale et votre NIF.
La référence et la date de l’avis contesté.
L’exposé clair des faits et des fondements légaux (article du CGI, taux applicable).
Les pièces justificatives : comptes audités, factures, contrats, attestations de résidence fiscale, tableaux de conversion de devises.
Déposez dans les 30 jours suivant l’avis : un dépôt hors délai peut entraîner la forclusion de votre droit de contester.
Obtenez un reçu tamponné ou un avis de réception recommandé pour prouver la date de dépôt.
La DGI provinciale doit répondre par écrit dans un délai de 60 jours à compter de la réception de votre réclamation.
Si la DGI suit votre position, elle rectifie l’imposition et vous adresse un avis corrigé ou un bordereau de remboursement.
En cas de refus exprimé ou d’absence de réponse, le silence vaut rejet implicite, vous permettant de porter l’affaire au niveau supérieur.
Intérêts et pénalités continuent de courir sur le solde non réglé ; vous pouvez toutefois payer sous réserve de recours pour limiter les intérêts.
Si la DGI rejette votre réclamation (explicitement ou implicitement), vous pouvez saisir la Commission Nationale de Recours Fiscal (CNRF) :
Délai : dans les 30 jours suivant la réponse de la DGI ou l’expiration du délai de 60 jours.
Dossier de recours :
Copie de la réclamation initiale et de la réponse de la DGI (ou preuve de non-réponse).
Exposé détaillé des motifs, arguments juridiques et pièces complémentaires.
Paiement de la taxe de saisine (en % du montant contesté).
Procédure : la CNRF peut organiser une audience orale à Kinshasa ou ailleurs ; vous pouvez demander une audition pour présenter votre dossier.
Délai de décision : environ six mois ; la décision est contraignante pour la DGI, mais peut faire l’objet d’un recours devant le Tribunal Administratif.
Pour un litige douanier (évaluation, classification, remboursement) :
Réclamation administrative auprès du bureau DGD local dans les 30 jours suivant la décision.
Saisine du Comité Consultatif des Douanes si le bureau DGD ne donne pas satisfaction.
Recours devant le Tribunal Administratif : dans les 30 jours suivant l’avis du Comité, conformément au Code des Douanes.
Voie d’appel : Tribunaux et Cours d’appel pour litiges administratifs, selon les délais du Code de Procédure Administrative.
Oui. Pour éviter un contentieux long :
Médiation interne à la DGI pour les litiges supérieurs à 50 000 000 CDF.
Entretien avec le Directeur provincial pour un règlement amiable, souvent efficace pour les questions techniques (prix de transfert, valorisation).
Procédure amiable (MAP) sous conventions fiscales (Belgique, Afrique du Sud) pour les différends internationaux en prix de transfert.
Constituez un dossier d’archives complet (à garder au moins 5 ans) comprenant :
Avis d’imposition et copies de la réclamation, avec preuve de dépôt.
Réponses de la DGI ou DGD (lettres, emails, absence de réponse).
États financiers, correspondance, contrats, factures, expertises.
Analyses de prix de transfert ou de valorisation.
Traductions certifiées conformes pour tout document étranger.
Exécution forcée : saisies, nantissements ou mesures conservatoires.
Intérêts de retard (1 %/mois) et amendes (jusqu’à 50 % de l’impôt).
Perte du droit de recours pour délai expiré.
Impact commercial : relations tendues avec banques, douanes, partenaires.
Oui, c’est fortement recommandé :
Avocats fiscaux ou experts-comptables à Kolwezi/Lubumbashi connaissent les services de la DGI et les procédures provinciales.
Procuration (PoA) : rédigez-la en français, apostillez-la et enregistrez-la auprès de la DGI.
Coordination : prévoyez des points de suivi réguliers entre votre siège et votre représentant.
Si la CNRF ou le Comité consultatif maintient le rejet :
Tribunal Administratif : saisissez-le dans les 30 jours suivant la décision administrative, avec mémoire et pièces justificatives.
Cour d’Appel : possibilité d’appel de la décision du Tribunal, selon les délais du Code de Procédure Administrative.
Le contentieux judiciaire peut être long ; évaluez coûts et bénéfices face à une médiation ou un règlement amiable.
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